les rencontres de Ruth elkrieff (bfm tv)J'ai perdu 8 kilos en vingt et un jours, je savais que je pouvais ?sauter? à tout moment, j'ai ressenti une tension comme jamais dans ma vie et, pourtant, je me sens étonnamment bien. » Ce vendredi soir, après un mois de crise aiguë en Guadeloupe, on croyait trouver un Yves Jégo abattu, désabusé. Non, il est secoué, mais « serein » : « Je n'ai jamais rien fait que je n'ai ressenti profondément. » Soulagé, il ajoute : « Le président a compris que ce n'était pas qu'une crise sociale de la gestion post-coloniale. La société civile de Guadeloupe demande vérité, transparence, en bref un nouveau modèle. » L'Élysée a-t-il réagi trop tardivement ? La Guadeloupe a-t-elle été victime du sommet social ? Pas de réponse. Terrain sensible. Il est vrai que ses attaques contre l'absence de concurrence, le patronat qui refuse toute concession, ou contre la filiale de Total, qui fait la pluie et le beau temps sur l'île, ont surpris, peut-être même déplu en haut lieu. On a même lu que « Total demandait sa tête ». « Christophe de Margerie m'a appelé pour démentir », précise Yves Jégo. On l'a vu isolé, lâché? C'est sûr, le rappel à Paris ne restera pas son meilleur souvenir. L'entrevue avec François Fillon a été musclée : « Je lui ai dit que, s'il estimait que je devais céder ma place, j'assumerai. » Mais il n'y a pas eu de démission et, depuis, « on se parle tous les jours ». Quant à la trop discrète Michèle Alliot-Marie, « elle a seulement fait confiance à son secrétaire d'État ». Certains l'ont soupçonné du « syndrome de Stockholm » : Yves Jégo évoque sa rencontre pendant cinq heures, en pleine nuit dans les montagnes, avec Elie Domota, le chef du LKP, « un idéologue, mais un homme intelligent ». « Je suis maire, j'ai tendance à avoir de l'empathie. De la métropole, c'était plus difficile de mesurer l'ampleur du mouvement », mais aucun doute sur l'envoi de renforts policiers et militaires car « la situation était explosive ». Comment Yves Jégo a-t-il traversé la tempête ? « L'appui de ma femme a été essentiel, elle m'a accompagné à chaque fois, alors que le dernier de nos quatre garçons n'a que 1 an. » Et maintenant ? Le secrétaire d'État n'est plus en première ligne sur le dossier, il ne retournera pas tout de suite en Guadeloupe, et préfère réfléchir à l'avenir : « Penser croissance plutôt que rente ». Avec 12.000 kilomètres carrés de surface maritime, ces territoires sont des atouts dans la mondialisation. Yves Jégo a même déjà trouvé un nom à ce futur poste : « ministère de la Mer et des îles ». n « L'appui de ma femme a été essentiel, elle m'a accompagné à chaque fois. »exergue texteOr si blam dolestionsed tionulla consed dolor susto ex eniamet aliquisim ipit autpat.Ciliquam quamcon sequis deliquam

latribune.fr

06 Mars 2009, 1:28

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