Le PS lance sa campagne européenne mais pense à 2012

La première étape de la reconquête. » C'est ainsi que Martine Aubry voit les élections européennes. La première secrétaire du Parti socialiste, volontairement discrète depuis son installation rue de Solférino, fin novembre, a fait feu de tout bois ce week-end : lancement de la campagne pour le scrutin du 7 juin et meeting-concert au Zénith pour défendre les « libertés » que le PS juge menacées par la présidence de Nicolas Sarkozy. Et le cap est fixé : être en mesure d'incarner l'alternance lors de l'élection présidentielle de 2012.En bonne héritière de Lionel Jospin, Martine Aubry a commis un joli lapsus samedi. Évoquant la préparation du scrutin majeur de la vie politique française, la patronne du PS a lancé : « La direction du parti maintenant rassemblée et moi-même, nous n'avons qu'un seul objectif, c'est que fin 2011, au moment où notre candidate sera choisie, nous ayons un projet porteur d'espoir pour les Français. » Elle s'est aussitôt reprise : « Et nous aurons, à ce moment-là, non seulement ce projet porteur d'espoir, mais tout le PS derrière le ou la candidate que nous aurons choisi. » « Ségolène ! » s'est alors écrié un militant dans la salle. « Je n'oublie pas Ségolène, je n'oublie personne », a répondu Martine Aubry avec un sourire un peu forcé. ambitions en surnombreIl est vrai que, côté présidentiables, le PS n'est pas dépourvu. De Ségolène Royal à Martine Aubry, en passant par Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, François Hollande et, dans la « jeune garde », Vincent Peillon ou Manuel Valls, les ambitions s'aiguisent pour 2012.C'est la raison pour laquelle le scrutin européen est un enjeu de taille pour Martine Aubry. Dans la région Grand Centre, la patronne du PS a joué de son autorité en maintenant le fabiusien Henri Weber comme tête de liste malgré le vote hostile des militants du Limousin, le fief de François Hollande, absent samedi. La direction a juste concédé la troisième place au premier secrétaire fédéral de la Haute-Vienne, Laurent Lafaye, qui a peu de chances d'être élu.Pour éviter une contre-performance le 7 juin, Martine Aubry compte sur la volonté de l'électorat de sanctionner Nicolas Sarkozy, dont elle a dénoncé « l'entêtement idéologique » dans la crise. Le PS est crédité d'environ 24 % des intentions de vote, à cinq points derrière son score de 2004. La première secrétaire du PS va s'appuyer sur les socialistes européens pour son premier grand meeting de campagne à Lille, le 24 avril.
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