? et les nouvelles stars ne passent pas la rampe

chansonElle a ses inconditionnels. À commencer par ceux qui lui ont décerné le titre de la « Nouvelle Star » en 2008. Peut-être mais il n'en reste pas moins que « 20 m2 », le premier opus d'Amandine Bourgeois, sorti le 1er juin (chez Sony Music), laisse sur sa faim. Certes, la demoiselle, 30 ans cette année, a un timbre de voix certain. Et, en treize morceaux, elle sait incontestablement raconter des petits morceaux de vie. Comme ces « Loustics » qui nous content avec humour à quel point il est lourd pour les filles de se faire draguer par des types qui se sentent irrésistibles ! Idem avec « la Fièvre acheteuse » sur nos rites de consommation. Mais bon, cela reste un peu juste pour crier au génie. manque de personnalitéAmandine Bourgeois reste trop formatée. La chanteuse souffre d'un manque de personnalité, comme c'est souvent le cas avec ces jeunes interprètes issues des « Nouvelle Star », « Pop Star » et autre « Star Ac' ». Ainsi, sur certains titres, on jurerait entendre un Christophe Willem version féminin. Sur d'autres, c'est manifestement la Catherine Ringer des Rita Mitsouko qui a servi de modèle. On préfère l'original à la copie. Reste donc un timbre de voix intéressant. Mais, de là à le comparer à celui de Janis Joplin comme certain n'ont pas hésité à le faire? Il y a des limites, tout de même.Contrairement à Amandine, Olivia Ruiz signe avec « Miss Météores » un troisième album plus ambitieux mais dont la cohérence n'est pas franchement au rendez-vous. Malgré des arrangements très riches, composés pour la plupart par Mathias Malzieu, leader du groupe Dionysos, la sauce ne prend pas. La faute à des textes surréalistes mais abscons, ainsi qu'à des influences trop éparses. Passant du swing à la country, du punk au slam, ou encore de la ballade onirique à la ritournelle pop, ces douze chansons perdent l'auditeur dans un fatras sonore particulièrement indigeste. album foutraqueReste la voix d'Olivia, plus maîtrisée et moins nasillarde qu'à l'accoutumée, même si son accent lorsqu'elle chante en anglais se révèle peu convaincant. Bref, on aurait aimé adorer la musique d'une jeune femme cherchant à tout prix à se défaire du formatage souvent imposé par les producteurs. Malheureusement, cet album se révèle bien trop bricolé et foutraque pour emporter l'adhésion.Jérôme Béalès et Jean-Christophe Chanut
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