énergieUne fois n'est pas coutume, les consommateurs, par la voix de l'association CLCV (Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie), ne protestent pas contre une hausse du prix du gaz mais contre le statu quo. « Le prix du pétrole est retombé au niveau qu'il avait début 2005. Or, les tarifs du gaz sont plus de 40 % plus chers », dénonce Thierry Saniez, délégué général de CLCV. « Si on tient compte de l'inflation, il faut baisser immédiatement le prix du gaz de 20 % », ajoute-t-il. L'association réagit à l'absence de mouvement tarifaire qui s'annonce pour le 1er juillet. Les tarifs du gaz étant indexés sur l'évolution du prix des hydrocarbures sur les six derniers mois (en faisant abstraction du dernier mois, celui de juin), ils devraient, en toute logique, baisser encore un peu pour refléter la chute du baril depuis son pic à 150 dollars en juillet dernier. Les tarifs pour les clients particuliers ont déjà diminué de 11 % en avril.Mais GDF-Suez a fait valoir un autre raisonnement auprès du gouvernement, qui prend toujours la décision finale sur ses tarifs. Comme le baril est reparti à la hausse ces dernières semaines, le groupe énergétique s'attend à devoir relever ses prix lors de la prochaine échéance du 1er octobre. « Si on ne baisse pas en juillet, l'augmentation d'octobre sera moins importante », promet-on chez GDF Suez, ce qui permettrait de mieux la faire passer lors de la rentrée, qui s'annonce socialement tendue. Surtout, le groupe veut protéger ses arrières si, comme souvent selon lui, la hausse de l'automne est inférieure à ses besoins. échéance crucialeOr, cette échéance est cruciale pour le groupe (dirigé par Gérard Mestrallet) puisqu'il réalise l'essentiel de ses ventes de gaz aux particuliers d'octobre à avril. Bercy semble convaincu : « Il n'y a aucun calendrier à ce jour pour une évolution tarifaire au 1er juillet, martèle l'entourage de Christine Lagarde. Et il est très probable qu'il n'y en ait pas. » nInfographie2col 50 mm

latribune.fr

06 Juill 2009, 1:43

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