PSA s'inquiète de la défaillance des fournisseurs

« Tous les fournisseurs sont en surcapacité. Et la situation ne va pas radicalement changer en 2010. Dans ce contexte, il nous faut sécuriser nos approvisionnements », expliquait hier Jean-Christophe Quémard, directeur des achats de PSA Peugeot-Citroën. Dans cette optique, le constructeur dispose d'une équipe d'une quarantaine de personnes dédiée au « risque fournisseur », qui suit 85 sous-traitants présentant une situation potentiellement difficile. Soit « deux fois plus qu'il y a trois mois ». Cette équipe compte dans ses rangs des « analystes financiers, logisticiens, spécialistes des relations sociales, des pièces de rechange, etc. ». Objectif : « adopter des mesures de soutien ponctuel, transférer le dossier au Fonds automobile, voire accompagner l'entreprise jusqu'au règlement judiciaire ».« six mois très difficiles »PSA s'inquiète de possibles ruptures d'approvisionnement consécutives à des défaillances de fournisseurs. À cet égard « nous allons connaître six mois très difficiles ». Des mouvements de grève dus à des plans sociaux, eux-mêmes générés par les difficultés de certains fournisseurs, ont entraîné la semaine dernière des arrêts de production chez PSA, faute de pièces.En guise de soutien, PSA affirme injecter « plus de 2 milliards d'euros » dans la filière équipementière, en incluant 1,3 milliard de réduction des délais de paiement de 90 à 60 jours et 200 millions apportés au Fonds de modernisation des équipementiers, mais aussi l'augmentation de capital de Faurecia (filiale du constructeur). Le problème de liquidités constitue « la première préoccupation » des fournisseurs.S'il se dit prêt à aider la filière, PSA n'en réclame pas moins que ses fournisseurs « répercutent les baisses des matières premières, qui devraient générer une contribution positive au résultat du groupe en 2009 ». Il entend aussi accélérer les « économies techniques » réalisées auprès des sous-traitants, avec un objectif de réduction de coûts de 200 millions d'euros cette année, autant que l'an dernier.Jean-Christophe Quémard précise enfin que les usines d'assemblage européennes de PSA intègrent « 40 % de composants (en valeur) provenant de pays à bas coût », une part qui a « doublé en trois ou quatre ans ». Mais cette proportion est à son « asymptote ». Les usines de montages dans l'Hexagone intègrent en tout cas « 61 % de pièces fabriquées en France ». Alain-Gabriel Verdevoye
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