Fillon ambassadeur européen à Washington

François Fillon l'assure?: à l'approche du sommet du G20, les différences entre Américains et Européens sur leurs objectifs et les moyens à déployer pour sortir de la crise sont « exagérés » par les médias de part et d'autre de l'Atlantique. Toutefois, lors d'une visite officielle à Washington où il s'est notamment entretenu avec le vice-président, Joe Biden, et le principal conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Summers, le Premier ministre a tenu à dissiper deux malentendus. D'une part, les plans de relance européens sont « ambitieux ». D'autre part, les Européens n'auront pas pour priorité au G20 de réformer le système financier tandis que les Américains inciteront surtout leurs partenaires à consolider leurs efforts de relance. « Cette opposition est très exagérée », a insisté François Fillon, affirmant que Washington partageait avec Paris le souhait de relancer l'économie mondiale, mais aussi de réglementer les hedge-funds, les agences de notation, de dénoncer les paradis fiscaux, de réformer les normes comptables et d'encadrer la rémunération dans le secteur financier. « Il y a une demande générale coordonnée en matière de réglementation financière », a déclaré le Premier ministre.Washington entend certes enregistrer les fonds spéculatifs, mais n'a pas exprimé l'intention de contraindre les banques à prendre une participation dans leurs opérations financières afin de les responsabiliser. Par ailleurs, l'administration Obama n'a pas indiqué qu'elle souhaitait dresser une liste des pays « non coopératifs », même si elle entend lutter contre l'évasion fiscale.3,3 % du PIBEn matière de relance, François Fillon a rappelé que les plans européens représentaient 400 milliards d'euros, soit 3,3 % du produit intérieur brut des pays de l'Union. Le Premier ministre souhaite que Washington tienne compte des « stabilisateurs automatiques » (indemnisation chômage, revenu minimum?), efforts auxquels le gouvernement Sarkozy a consacré 30 milliards d'euros, en plus de son plan de relance de 50 milliards. « Ce sont des notions étrangères au système économique et social américain, mais il faut les prendre en compte », a déclaré François Fillon. Éric Chalmet, envoyé spécial à Washington.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.