Le chômage pèse sur le moral des ménages

C'est plutôt contrariant. Alors que plusieurs signes encourageants ont récemment témoigné d'un léger redressement de l'économie tricolore, patatras !, la confiance des ménages cède le pas en juillet, arrêtant net la tendance haussière constatée au premier semestre.L'indicateur synthétique calculé par l'Insee a reculé de 2 points en juillet. « À ? 39, le niveau de confiance des ménages reste faible, en dessous des points bas observés lors des précédents cycles fin 1985 et fin 1995 [autour de ? 32], mais bien au-dessus du creux de juillet 2008 [? 48] », constate Frédérique Cerisier, chez BNP Paribas.Enseignement le plus inquiétant de cet indice, les ménages, qui anticipent une baisse de leur niveau de vie futur, jugent de moins en moins opportun de faire des achats importants.efforts insuffisantsDans ce contexte, il n'est pas illogique de penser que de sombres perspectives n'incitent pas les ménages à ouvrir largement leur porte-monnaie. Bien que le nombre de ménages percevant le ralentissement des prix se soit accru en juillet, il y a donc une forte probabilité pour que le rebond surprise de 1,4 % des dépenses de produits manufacturés observé en juin ne se prolonge pas pendant l'été en raison de la montée du chômage. Essentiellement.« Les perspectives d'évolution du chômage se trouvent toujours à proximité de leur plafond maximal. En d'autres termes, les Français ont la conviction que la situation va continuer de se dégrader. Bien entendu, on pourra toujours arguer que la France dispose d'une protection sociale importante qui, jusqu'à présent, a servi de bouclier et a empêché les dépenses des ménages de s'effondrer. Toutefois, nous n'avons aucune garantie à l'heure actuelle que cette tendance puisse perdurer », explique Alexander Law, chez Xerfi.Ce recul de la confiance tombe donc assez mal, car la consommation des ménages constitue actuellement le seul moteur de l'activité. Selon ses calculs, le gouvernement a déjà dépensé 14 milliards d'euros dans le volet consommation de son plan de relance ? notamment à travers les dépenses sociales comme le revenu de solidarité active et les allégements fiscaux tels que la suppression des deux tiers de l'impôt sur le revenu. Mais ces efforts pourraient se révéler insuffisants pour éviter à la consommation de flancher, et la croissance avec.Problème, compte tenu de la dégradation des finances publiques, un effort supplémentaire de la part de l'État paraît compromis.
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