Ban Ki-moon demande à Pékin d'agir contre le réchauffement climatique

environnementLe secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, l'architecte des discussions de Copenhague sur le changement climatique, a mis hier vendredi la pression sur Pékin. « Sans la Chine, il ne peut y avoir de succès cette année sur un nouvel accord-cadre international sur le climat. Mais avec la Chine, il y a un énorme potentiel pour le monde de sceller un accord à Copenhague. »calendrier propreEn visite pour deux jours dans la capitale chinoise, il n'a pas voulu se placer en porte-à-faux vis-à-vis de ses interlocuteurs à moins de cinq mois de la réunion. Il a ainsi précisé que « des signaux forts de la Chine sur des actions de réduction annoncées avant Copenhague aideront à pousser le processus de négociation de l'avant. Ils peuvent aussi diriger la responsabilité vers d'autres pays pour que ceux-ci fassent plus ».Jusqu'à ce jour, la Chine et les pays en voie de développement refusent de se faire imposer et même de négocier des quotas d'émissions de gaz à effet de serre. Pékin s'en tient à son principe des responsabilités partagées mais différenciées, où les pays développés doivent faire plus d'efforts que les pays en voie de développement en raison de leur passif en termes de pollution. Les autorités ont mis en place leur propre calendrier de réduction d'émissions, portant sur les années 2006-2010 : une baisse de 20?% de l'énergie consommée par unité de PIB et de 10 % d'émissions de matières polluantes. Ban Ki-moon n'a pourtant pas oublié de rappeler que « le statut de puissance mondiale vient avec des responsabilités mondiales » et que la Chine était devenue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.Le fonctionnaire international a néanmoins précisé « l'énorme progrès » réalisé par Pékin dans la promotion des énergies vertes. Jusqu'à présent, les autorités favorisaient surtout le secteur éolien. Coïncidence ou pas, la veille de l'arrivée du secrétaire général des Nations unies, le ministère des Finances a annoncé l'établissement d'un programme pilote destiné au secteur solaire. Pendant les deux ou trois prochaines années, 50 % des investissements dans des projets d'énergie solaire de plus de 500 mégawatts seront subventionnés par l'État, et même 70 % pour les projets installés dans des régions reculées. Une mesure forte attendue depuis longtemps par les industriels nationaux.Tristan de Bourbon, À Pék
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