Les perdants de 2008 en Bourse tardent à rebondir

Non, « The Dogs of the Dow » n'est pas une grosse production hollywoodienne qui relaterait déjà la crise boursière de 2008, à la manière du « Wall Street » d'Oliver Stone sorti dans la foulée du krach de 1987. « The Dogs of the Dow » est une stratégie d'investissement. Elle a été popularisée aux États-Unis par le financier Michael O'Higgins, dans un livre intitulé « Battre le Dow », publié en 1991. Son fonctionnement ? Au 31 décembre de chaque année, il s'agit de miser, parmi les 30 valeurs qui composent l'indice américain Dow Jones, sur les 10 actions offrant le meilleur rendement (dividende rapporté au cours de Bourse). Les investisseurs qui placent le même montant sur chacune des dix valeurs partent du principe que les « blue chips » américaines mettent un point d'honneur à augmenter, ou du moins à maintenir leur dividende. Sur la base de ce postulat, les valeurs présentant les plus forts rendements sont celles dont les cours ont le plus chuté au cours de l'année écoulée, celles qui ont été « traitées comme des chiens » par les investisseurs. Et qui ont donc le plus de chance de rebondir, le marché les jugeant trop massacrées.Qui sont « les chiens du CAC 40 », pour 2009 ? Selon les données du cabinet Factset, les valeurs de l'indice phare de la Bourse de Paris qui offraient le meilleur rendement, au 31 décembre 2008, étaient Renault, Lafarge, PSA Peugeot Citroën, Vallourec, PPR, Unibail-Rodamco, France Télécom, ArcelorMittal, Schneider Electric et Saint-Gobain (voir infographie).à tous les coupsCes actions correspondraient-elles aux dix titres qui ont accusé les plus rudes plongeons du CAC, l'an dernier ? C'est le cas pour Renault, PSA, Lafarge et ArcelorMittal, avec des décrochages compris entre 65 % et 80 %. Même si les autres « chiens du CAC 40 » ne figurent pas dans le « flop ten » de l'indice, ils ne sont pas en reste : Vallourec a dévissé de 56 % l'an dernier, PPR s'est effondré de 57 %, Schneider Electric de 43 %, et Saint-Gobain de 48 %. Des chutes toutes supérieures à celle du CAC 40 (? 42,68 %), laissant espérer une surperformance de ces valeurs en 2009. Deux titres font exception : Unibail et France Télécom, qui, avec des baisses de cours limitées à 29 % et à 18,9 % en 2008, figurent tout de même parmi les « dogs » du CAC 40. L'explication ? Comme la plupart des sociétés foncières, Unibail verse traditionnellement un dividende élevé, ce qui lui confère par nature un statut de valeur de rendement. En 2008, le groupe a ainsi proposé le versement d'un dividende de 7 euros par action, en hausse de 40 %. Idem pour France Télécom, qui s'est lancée depuis 2006 dans une politique active de distribution de ses bénéfices à ses actionnaires. Reste que la stratégie des dogs ne marche pas à tous les coups. En 2008, les dogs du Dow Jones ont flanché de 41 % en moyenne, alors que l'indice vedette de la Bourse de New York a fondu de 34 %. Mais si l'on en croit le site Internet www.dogsofthedow.com, la hausse annuelle moyenne des dogs est de 17,7 % depuis 1973, alors que celle du Dow n'excède pas 11,9 %. Depuis le 2 janvier 2009, sur les 10 chiens du CAC, seuls 4 ? PSA, PPR, France Télécom et ArcelorMittal ? baissent moins que l'indice?
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