Les bleus limitent la casse

La bonne résistance des activités de détail du groupe Banque Populaire n'a pas suffi à compenser les déboires de Natixis. Celle-ci aura en effet coûté aux « bleus » 1 milliard d'euros liés à leur quote-part de cette filiale de banque de gros (en commun avec les Caisses d'Épargne), auxquels il faut ajouter 324 millions de dépréciations de survaleurs. Dommage, car de leur côté, les 20 Banques Populaires et les 7 banques régionales achetées à HSBC en juillet 2008 ont limité la casse. Dans la banque de détail, le revenu recule de 5 %, mais la hausse des commissions (+ 8 %) permet d'amortir l'érosion des revenus liés à la marge d'intérêts (? 3%). Les charges n'augmentent que de 2 % malgré les coûts liés à l'intégration des 394 agences HSBC. Mais la hausse du coût du risque (+33 %) ampute le résultat net du réseau, qui chute de 25 %, à 1,1 milliard. Quant à l'organe central du groupe, la Banque Fédérale des Banques Populaires, elle réalise un résultat social de 299 millions d'euros. Au total, le groupe, qui a décidé de ne pas déprécier les survaleurs liées à sa filiale Foncia et aux banques HSBC, limite sa perte à 468 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,06 milliard en 2007. L'injection de fonds publics, obtenue en octobre, lui permet toutefois d'afficher une structure financière solide, avec un ratio de fonds propres (tier 1) de 8,6 %, et de 7,2 % en se limitant aux fonds propres durs (core tier 1). B. J.
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