Spotify. Pour les mordus de musique en ligne, ce nom pourrait bientôt devenir aussi incontournable que l'est Facebook pour les amateurs de réseaux sociaux sur la Toile. Spotify est un service suédois de musique en ligne ouvert au public depuis octobre 2008. L'idée ? Permettre à l'utilisateur d'écouter les artistes de son choix grâce à un lecteur de musique en « streaming », sans recourir au téléchargement. Spotify fait donc office de juke-box numérique géant. Le principe est proche de celui du site français Deezer qui connaît un succès spectaculaire dans l'Hexagone.Disponible comme service payant, Spotify l'est aussi gratuitement, sur invitation. Dans ce cas, de la publicité viendra s'intercaler entre les titres ? à raison d'une pub toutes les 20 à 30 minutes environ. Pour avoir accès à ce juke-box, l'utilisateur de Spotify, contrairement à celui de Deezer, doit en préalable télécharger (gratuitement) le lecteur de musique. Doté d'une interface semblable à celle d'iTunes, il privilégie la simplicité d'usage. Et la rapidité.tour de forceL'autre atout majeur est le catalogue à disposition. Pas moins de 4 millions de titres sont à portée de clic, et près de 10.000 sont ajoutés chaque jour. Ce tour de force est le résultat d'accords conclus par Martin Lorentzon et Daniel Ek, les deux créateurs suédois de Spotify, avec les plus grandes majors du disque, parmi lesquelles EMI, Universal, Warner Music et Sony BMG.« Il s'agit pour nous de transformer le modèle économique de l'industrie musicale, vieux de plus de cent ans. Au lieu de détenir la musique, le consommateur y a accès. Le but est de faire disparaître le téléchargement illégal avec les labels », déclarait à l'automne Martin Lorentzon dans les colonnes du « Dagens Industri ». Pour les majors, Spotify n'est rien de moins que l'opportunité rêvée de couper l'herbe sous le pied aux sites permettant le téléchargement illégal.Présent dans huit pays en Europe, le logiciel suédois a rencontré un succès rapide. Il a, au début du mois, passé le cap du million d'utilisateurs inscrits. Mais cette « success story » a déjà connu un accroc. La société a révélé ce mois-ci avoir été victime en décembre d'un acte de piratage. Les adresses électroniques et les données personnelles d'utilisateurs inscrits avant le 19 décembre ont été pillées par des cyberpirates. Spotify a estimé qu'environ 10.000 personnes ont été touchées, et assuré, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus, notamment grâce à une sécurisation du site mise en place depuis.Sébastien Buffet, à Stockholm quatre millions de titres à portée de clic.

latribune.fr

08 Avr 2009, 1:33

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