tablettes en forme de pectoraux chez Jean-Paul Hévin, bouche gourmande de ganache à la framboise de Christophe Roussel ou même petites scènes du Kama-sutra en pur noir chez Jacques Bockel... Cette année, les artisans du Salon du chocolat, qui ouvre ses portes ce soir à la porte de Versailles, jouent la carte plaisir au maximum sans se soucier de la conjoncture morose. « La seule crise que l'on connaisse est la crise de foie », s'amuse Sylvie Douce, fondatrice et commissaire générale du salon.Innovation et publicitéL'élasticité au prix est en effet très faible sur ce marché. Ce sont même les produits les plus sophistiqués, et donc aussi les plus chers, qui se vendent le mieux. Sur les tablettes par exemple, en croissance en valeur de 3,6 % entre octobre 2007 et 2008, les segments fourrés et dégustation progressent le plus vite, respectivement de 4,75 % et 8,4 %, malgré un prix au kilo qui peut varier du simple au double par rapport à une tablette classique. « La crise n'a pas d'impact positif ou négatif, seuls l'innovation et le soutien publicitaire des principaux industriels comptent », explique-t-on chez Lindt.Le chocolatier suisse a été le premier à transformer la vieille tablette de grand-mère en un petit luxe de raffinement. Il est suivi depuis par tous ses concurrents, Côte d'Or et Nestlé en tête, qui cherchent à monter en gamme avec des recettes originales (Côte d'Or figue-amande) et des textures inédites (Nestlé Mousse Délicate). Mais la générosité des adultes s'arrête vite quand il s'agit de leurs enfants. « Sur ce segment, ce sont les promotions et les marques de distributeurs qui se portent le mieux », souligne Céline Cardon chez Nielsen. Que l'on se rassure, à Noël (30 % des 2,7 milliards d'euros de ce marché), les consommateurs devraient à nouveau faire plaisir à tout le monde. Sophie Lécluse

latribune.fr

07 Nov 2008, 1:31

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