Action d'Attac à la Bourse de Francfort

flash infoLe panneau géant qui décore la salle de marchés de la Bourse de Francfort est mondialement connu. Pas une télévision ni un journal qui n'ait utilisé une image de ce fameux tableau noir et blanc retraçant le cours quotidien de l'indice vedette allemand DAX pour illustrer la chute des Bourses ou au contraire leur (souvent) brève reprise.Mais, hier, le célèbre tableau a pris un tout autre visage. Il a été habillé par des militants altermondialistes d'Attac. Ces derniers, qui étaient 25 selon leurs propres dires et une dizaine selon la police, s'étaient fait passer pour de paisibles visiteurs qui, comme 40.000 personnes chaque année, sont avides de voir la frénésie du parquet de la Bourse de Francfort. Mais une fois dans la salle, les militants d'Attac ont déroulé une banderole dont ils ont affublé le malheureux tableau qui faisait pourtant encore grise mine hier. Sur la banderole, on pouvait lire : « Désarmez les marchés financiers?! Les hommes et l'environnement avant la valeur pour les actionnaires?! ».Pour achever de donner à la Bourse de Francfort un air de Sorbonne au 15 mai 1968, les militants d'Attac ont jeté des tracts dans la salle des marchés. Au bout de quelques minutes, la sécurité est intervenue, les militants ont roulé leur banderole, sont sortis et se sont évaporés dans la nature sans permettre à la police de procéder à la moindre arrestation. Aucun dégât n'est à déplorer, les transactions n'ont pas été interrompues, l'action du constructeur a pu poursuivre tranquillement sa folle et irrésistible ascension (lire p.21) et éviter à l'indice phare des principales valeurs de la Bourse francfortoise une nouvelle déroute. Chez Attac, on affirme que cette action est le fruit d'une « colère contre les échecs des banques et des politiques. Il est temps de matérialiser cette colère par des protestations comme celles-ci », affirmait ainsi un porte-parole d'Attac qui déplore que « tous les buts de la société ont été soumis au profit des actionnaires ». L'association réclame que l'on « s'attaque aux racines de la crise », notamment par un impôt sur les transactions financières et la création d'une agence de normalisation pour les produits financiers qui veillerait à leur standardisation et au contrôle de leurs risques. Romaric Godin à Francfort
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.