Pas question de reculer. Après le rejet surprise de la loi Création et Internet à l'Assemblée, avant la pause pascale, Nicolas Sarkozy n'a pas décoléré. Contre les socialistes bien sûr mais aussi et surtout contre le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, et le président du groupe UMP, Jean-François Copé, accusés d'avoir péché par manque d'autorité sur la majorité.Car, depuis plusieurs mois, Nicolas Sarkozy bataille pour le projet Hadopi, qui est pour lui un moyen de reprendre pied dans un monde culturel traditionnellement acquis à la gauche. Dans cette offensive, il bénéficie de l'appui de son épouse, la chanteuse Carla Bruni, qui lui a fait rencontrer de nombreux artistes, musiciens, cinéastes, mais aussi des producteurs et des responsables de l'industrie du disque. Nicolas Sarkozy s'est notamment appuyé sur l'avis de Denis Olivennes, ancien PDG de la Fnac, et Pascal Nègre, PDG d'Universal Music France. Denis Olivennes, patron du « Nouvel Observateur », a d'ailleurs dénoncé le « sabotage » du texte par la gauche à l'Assemblée. Et la chanteuse Françoise Hardy voit dans le chef de l'État « davantage un pragmatique qu'un idéologue à ?illères ».Le texte antipiratage n'est de toute façon qu'une étape pour Nicolas Sarkozy, qui voudrait organiser « dans les mois qui viennent » des « états généraux de la création » sur les questions de protection des droits dans les nouvelles technologies. n

latribune.fr

15 Mai 2009, 1:40

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