Grippe A  : les facs mettront les cours en ligne

Prévention, information et accélération de l'équipement numérique. Telles ont été les recommandations de Valérie Pécresse aux présidents d'université, jeudi soir, lors d'une réunion consacrée à la grippe A (virus H1N1). La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche leur a signifié « la nécessité d'informer sur la prévention et de pouvoir recenser les cas », résume-t-on dans son entourage. Une piqûre de rappel, les universités étant régulièrement informées depuis fin 2008 (circulaire détaillant le plan national, plan type, vade-mecum et, incessamment sous peu, circulaire à destination des chefs d'établissement et document d'information diffusé à 2 millions d'exemplaires). Toutes peaufinent donc depuis au moins cet été leur plan de continuité («La Tribune » du 23 juillet), souvent inspiré des plans déjà élaborés en 2006 contre la grippe aviaire. Paris V René-Descartes est ainsi mobilisé depuis quatre mois, Lyon I Claude-Bernard depuis six à huit mois.« la question de l'équit頻Croyant peu aux scénarios de fermeture totale, les présidents d'université sont surtout « soucieux de garantir l'équité pédagogique », insiste-t-on à la Conférence des présidents d'université (CPU). Valérie Pécresse, s'appuyant sur son plan numérique de 16 millions d'euros annoncé en juillet, les a d'ailleurs vivement incités jeudi à « accélérer la mise en ligne de ressources numériques » et à développer les espaces numériques de travail (ENT). « Ce plan pandémique a été l'occasion de nous mettre en ordre de marche pour l'enseignement à distance », admet Robert Abraham, secrétaire général de Lyon I en charge du management de la qualité. Mais si les facultés de médecine sont en avance, tous les établissements ne sont pas logés à la même enseigne. De surcroît, « 5 % des étudiants ne sont toujours pas équipés en informatique et se pose aussi la question de l'accès à Internet », convient-on à la CPU. Valérie Pécresse a donc invité les universités pas encore autonomes à réaffecter les crédits 2009 du plan Licence (730 millions d'euros en cumulé sur 2008-2012) non consommés à l'accélération de leur équipement Internet et à la mise en ligne des enseignements. Elle a également évoqué la possibilité de réactiver l'opération « un portable pour 1 euro » lancée en 2004. Clarisse Jay
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