Toshiba n'avait pas connu ça depuis sept ans. Le groupe japonais a prévenu hier qu'il accusera, à fin mars, une perte nette annuelle de 55 milliards de yens soit environ 470 millions d'euros. Un déficit record en grande partie creusé par les difficultés de sa division de semi-conducteurs.Toshiba est le deuxième fabricant mondial de mémoires flash NAND, sur lesquelles sont par exemple stockées les photos des appareils numériques. Or, cette activité est violemment touchée par la baisse de la consommation de produits électroniques. Ce marché a fondu d'un tiers sur la période octobre-décembre par rapport au quatrième trimestre 2007. Même le coréen Samsung, numéro un mondial des mémoires NAND, a publié ce mois-ci la première perte d'exploitation trimestrielle de son histoire.Conséquence, Toshiba va serrer toutes les vis. L'investissement tout d'abord. Les dépenses pour l'exercice 2009-2010 seront deux fois mois importantes que prévu. La direction du groupe japonais a également annoncé la suppression de 4.500 postes d'intérimaires, dont 500 seront réembauchés dans une de ses activités bénéficiaires, comme les centrales électriques et les ascenseurs.Malgré ces difficultés, Toshiba mise toujours sur le marchés des mémoires. Il va reprendre pour 1,3 milliard d'euros à l'américain SanDisk une partie des usines qu'il détient en commun avec ce dernier au Japon. Le groupe pense ainsi pouvoir « élever sa production pour un coût inférieur à celui exigé par la construction de nouvelles lignes ». En attendant une reprise de la demande... O. Pi.Malgré la baisse de la consommation, le groupe mise toujours sur le marché des mémoires.

latribune.fr

11 Févr 2009, 1:28

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