Sa nomination n'est encore qu'une possibilité mais Bruxelles a déjà pour elle les yeux de Chimène. Depuis deux semaines, le « buzz Lagarde » qui fait de la ministre des Finances la prochaine commissaire à la concurrence grandit.Christine Lagarde apparaît non seulement comme une candidate sérieuse pour l'un des deux portefeuilles les plus recherchés de l'exécutif : la concurrence ou le marché intérieur, mais elle est aussi devenue un atout dans le jeu de l'Élysée. Le marché intérieur, OK, mais à condition que ce soit Lagarde, murmure-t-on dans les couloirs de la Commission. « Si c'est elle, il faut qu'elle ait un portefeuille important », confirme un consultant. Si le portefeuille de la concurrence a été cité le premier, celui du marché intérieur reste le Graal et serait en réalité le véritable objectif de Paris.coup de maître de SarkozyLa « DG marché intérieur », matrice des grandes initiatives réglementaires notamment dans les services financiers, est habituellement réservée aux petits États pour la mettre à l'abri des intérêts des grands. « Y mettre un Français, cela va être dur, dur, mais pourquoi pas ? » estime cet observateur. « Ce serait un coup de maître de Sarkozy : il arrive au dernier moment, avec une femme, très intelligente et au profil anglo-saxon ! » salue Paul Adamson, président de The Centre et éditeur du magazine « E ! Sharp ». Restera à convaincre les 26 autres et à trouver un point de chute au soldat Barnier envoyé au feu aux européennes avec la promesse à peine déguisée d'un retour à la Commission? Florence Autret, à Bruxelles

latribune.fr

12 Juin 2009, 1:42

Partager :