L'habitat écolo de long en large En un siècle, la proportion de la population citadine est passée en Europe de 15 % à 75 %. Repenser la ville contemporaine, inventer de nouveaux habitats qui soient en harmonie avec l'environnement et permettent de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, sont devenus indispensables. Si le changement climatique donne à la construction durable une nouvelle acuité, l'exposition « Habiter écologique », qui utilise avec à-propos des matériaux recyclés comme ces panneaux en carton ou ces tours en laine, rappelle que l'on ne vient pas d'inventer l'écologie. Dès les années 1930, certains architectes (notamment scandinaves) avaient intégré dans leurs créations des matériaux naturels ?  et au premier chef le bois. Ce très beau lotissement couleur ocre conçu par un architecte indien en 1983 et qui respecte des principes d'orientation optimale (lumière, ventilation et contrôle climatique) atteste aussi que la préoccupation écologique n'est pas l'apanage des sociétés développées. La France a eu ses pionniers comme Roland Schweitzer qui organisa en 1979 l'exposition « Maison de bois » au Centre Pompidou.Appel à idéesL'habitat écologique passe évidemment en lieu et place du tout-béton par l'utilisation différente des matériaux comme celle du bois, matériau renouvelable par excellence, du verre pour mieux laisser passer la lumière ou encore la redécouverte de l'argile ou de la terre. Il en résulte des projets d'une très grande beauté ? des maisons ou des immeubles d'architectes au sens plein du terme ?, mais aussi à l'inverse parfois très spartiates et où il est difficile de se projeter. La Cité de l'architecture a tenu à apporter sa propre contribution à cette réflexion sur de nouveaux modèles d'habitat écoresponsable en demandant à huit agences d'architecture françaises de répondre à un « appel à idées ». Celui-ci témoigne de l'étendue des possibilités qui n'ont de limites que l'imagination des architectes. Au final, « Habiter écologique » est une exposition très riche mais qui souffre de l'abondance de textes, ce qui la rend parfois d'accès peu aisé à des non-spécialistes.Sophie Sanchez

latribune.fr

12 Juin 2009, 1:41

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