Enveloppe + La Couronne à nouveau sur le point de changer d'actionnaires

Sept ans après sa reprise sous forme de Leveraged buy-out (LBO), La Couronne est sur le point de changer à nouveau d'actionnaire. Trois industriels sont sur les rangs, le groupe américain Mail-Well, l'espagnol Tonpla et le français GPV. Le tribunal de commerce d'Angoulême devrait se prononcer d'ici à la fin du mois sur le choix du repreneur du principal fabricant européen d'enveloppes, dont les sociétés holdings Soficod et Europe Enveloppes ont été placées en règlement judiciaire. « Ces offres prévoient la reprise de l'intégralité des sociétés industrielles, de leurs quatre sites de production, et de l'ensemble de leurs équipes. Ces offres sont assorties d'une recapitalisation importante permettant la poursuite du programme d'investissements ambitieux engagé depuis plusieurs années, et la relance du développement commercial et marketing européen », explique un communiqué de la société annonçant le prochain changement de tour de table sans dévoiler toutefois l'identité du repreneur. Depuis son rachat par des financiers en 1990, La Couronne n'a pas répondu aux attentes de résultats et de développement de son marché échafaudées sur la base de 1988 et 1989, deux années fastes pour la profession. Les grèves des transports de la fin de 1995 n'ont rien arrangé. Handicapée par un LBO trop important, la société a manqué de moyens pour se développer à l'heure où d'autres concurrents, à commencer par GPV - le numéro deux du secteur - multipliait ses implantations à l'étranger et s'imposait dans la grande distribution (le seul créneau en croissance pour la clientèle des particuliers), où il revendique 45 % du marché. Au cours de l'exercice 1996-1997 clos le 31 mai, La Couronne a dégagé un bénéfice d'exploitation consolidé de 17 millions pour un chiffre d'affaires de 900 millions de francs. Si le géant de Denver, Mail-Well, (20 % du marché américain avec 4,5 milliards de francs de chiffre d'affaires) parvenait à ses fins, ce serait la première société américaine à s'implanter industriellement sur un marché européen de l'enveloppe stable et encore très émietté. Mais, GPV (589 millions de chiffre d'affaires, 907 personnes) compte notamment sur sa nationalité française pour faire pencher la balance en sa faveur. L'entreprise, qui a profondément modernisé son outil de production, doit inaugurer cet automne le fruit d'un programme d'investissement de 40 millions sur son site historique de Saint-Amarin en Alsace. Florence Bauchard
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