Renault Vilvorde : nouveau round de négociations demain

Syndicats et direction ont, une fois de plus, une vision divergente du résultat des dernières négociations sur le sort des ouvriers (85 % des 2.900 salariés de Renault Vilvorde). Karel Gacoms, secrétaire fédéral des métallurgistes FGTB (la centrale socialiste belge) et porte-parole de l'intersyndicale s'insurge : « La direction nous a fait un chantage à la faillite de l'entreprise. » « Les négociations se sont poursuivies toute la nuit de mardi à mercredi, affirmait-on hier au siège de Renault, à Boulogne-Billancourt. On a décidé de se retrouver le vendredi 11 juillet, pour rédiger le texte commun. Par ailleurs, les négociations sur le sort des employés se sont poursuivies mercredi après-midi ». Chez Renault, on récuse le fait d'avoir lancé un ultimatum. On rappelle que le texte définitif aurait dû être signé lundi dernier, suite au pré-accord du 3 juillet dernier. 600 emplois garantis. L'une des principales revendications des syndicats belges a été satisfaite mardi soir par la direction de Renault Industrie Belgique (RIB). Outre les 400 emplois sous contrat Renault préservés sur le site de Vilvorde, 200 postes de travail supplémentaires ont été garantis dans le cadre d'une autre activité industrielle qui serait assumée par une société extérieure, avec laquelle la direction de RIB aurait établi des contacts. Soit un total d'environ 600 emplois, à même de satisfaire l'intersyndicale belge. L'autre volet concernant le montant des primes de départ, sur lequel achoppaient les négociateurs, n'a pas donné lieu, toutefois, à de nouvelles propositions, selon les syndicats. Les ouvriers de Vilvorde resteront donc normalement taxés par l'Etat belge sur ces indemnités de départ (comprises entre 25.000 et 330.000 francs français), à hauteur de 37 % en impôts et de13 % en cotisations sociales. Les syndicats s'inquiètent de ces ponctions. Désaccord syndical. La direction de Vilvorde bénéficie actuellement du désaccord entre les trois syndicats concernés. Satisfaits du compromis sur le volet préretraites du plan social, les syndicats se sont ensuite divisés sur le montant des primes de départ immédiat et les garanties d'emploi dans le cadre de l'activité que Renault a promis de maintenir à Vilvorde. Les syndicats ont prévu d'informer leurs militants ce jeudi. Une nouvelle assemblée générale des ouvriers aura enfin lieu jeudi 17 juillet, au deuxième jour de la visite à Bruxelles du président français Jacques Chirac. Les syndicats n'ont pas encore décidé si cette assemblée générale donnerait lieu à un vote. C'est le 27 février dernier que Renault avait annoncé sa décision de fermer le site de production belge, afin d'économiser 850 millions de francs par an et de réduire les surcapacités du constructeur au losange. Emmanuel Defouloy, à Bruxelles, et Alain-Gabriel Verdevoye
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