Le nouveau contrat de mariage Cap Gemini-Daimler

La réunion prévue cet après-midi au siège parisien de Cap Gemini Sogeti (CGS) met un terme à la période de réflexion portant sur la structure capitalistique du groupe de Serge Kampf. Le patron de la première SSII française sera entouré pour l'occasion par Klaus Mangold, président du directoire de Debis, le pôle informatique de Daimler-Benz et d'Ernest-Antoine Seillière, président de la CGIP, les deux principaux actionnaires de CGS. Quelques jours avant la date butoir du 31 janvier 1995, les trois partenaires devraient donc annoncer les composantes du nouvel accord scellant la fusion entre l'entité CGS et son holding de tête Sogeti SA. Le scénario retenu est en tout état de cause celui soumis par Serge Kampf à Klaus Mangold au mois de mars 1995 à Amsterdam lors des traditionnelles rencontres bisannuelles du groupe. Au terme de cet accord, les trois partenaires détiendraient chacun 20 % d'une seule et même entité, née de la fusion entre CGS et Sogeti SA, à ceci près que cette nouvelle société serait cotée et intégrerait la branche conseil de la SSII, Gemini Consulting. Un changement notable pour l'actionnaire allemand qui jusqu'à aujourd'hui contrôlait 34 % d'un simple holding non coté. A contrario, Serge Kampf voit son pouvoir de contrôle se réduire de façon notable, puisqu'il disposait avec CGIP de 45,1 % de Sogeti SA. Cette opération serait précédée d'une augmentation de capital de 2 milliards de francs destinée à apurer l'endettement de Sogeti SA. Au terme du projet, Serge Kampf assurera la présidence du directoire de la nouvelle société, et son partenaire allemand celle du conseil de surveillance. Les trois partenaires (Kampf, Debis et CGIP) devraient également apporter aujourd'hui des éclaircissements sur deux grains de sable « réglementaires » qui subsistent encore dans l'engrenage. Le premier, qui émane du conseil des Bourses de valeurs est lié au fait que cette opération pourrait constituer aux yeux du CBV, une « action de concert » justifiant une OPA. Le second est lié à la réglementation américaine. La Fed (Federal Reserve Bank) interdit à toute entité étrangère d'exercer une activité de services sur son territoire dès lors que cette entité est contrôlée à 25 % au moins par un établissement bancaire. Or l'actionnaire de référence de Daimler-Benz n'est autre que la Deutsche Bank. Gilles MUSI
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