Une petite équipe, de gros dossiers...

On demande à voir », commentaient, hier soir, la CGT et la CFDT à l'annonce de la nouvelle organisation de la direction de la SNCF. Compte tenu du nombre de dossiers que celle-ci doit ouvrir sans délais, les syndicats pourront rapidement la jauger. La préparation du plan d'entreprise et le lancement de négociations salariales, réclamées en urgence par les syndicats, seront en effet autant de tests pour Loïk Le Floch-Prigent et son état-major. Un état-major dont, toutefois, bien des membres ne sont pas des inconnus pour les syndicats. Pour les syndicats, la question des salaires sera tout particulièrement révélatrice des intentions de la nouvelle direction et de sa marge de manoeuvre vis-à-vis des pouvoirs publics. L'annonce, la semaine dernière, d'un gel des salaires à la SNCF, lors de la révélation par la presse du contenu des lettres de cadrage pour 1996 dans le secteu public, avait quelque peu échauffé les esprits. La CFDT a d'ailleurs prévenu hier le ministre des Transports, Bernard Pons, qu'il « était hors de question » de geler les salaires des cheminots. De son côté, la CGT réclame une « véritable négociation ». Autre gros dossier sur lequel Loïk Le Floch-Prigent et son état-major seront évalués : le plan d'entreprise. Celui-ci doit accompagner la mise en place du contrat de plan Etat-SNCF pour la période 1996-2000. Selon, un calendrier évoqué hier par le ministère des Transports, lors de rencontre avec les fédérations des cheminots CGT et CFDT, ces deux documents seraient bouclés au cours du premier semestre. En ce qui concerne le plan d'entreprise, les discussions auraient lieu, de source syndicale, en deux temps : du 1er février au 31 mars, les partenaires sociaux en dresseraient les grands axes, la finalisation du plan d'entreprise étant prévue entre le 15 mai et le 30 juin. Ces discussions se tiendraient de facto en amont et en aval du contrat de plan. Celui-ci passerait en premier lieu par la tenue de la large consultation promise par le gouvernement lors du retrait de la première mouture du contrat de plan. De la mi-janvier à la fin février, un groupe de travail, mis en place par les pouvoirs publics et comportant cinq ou six personnes, devrait procéder à de multiples auditions avant d'en dresser un rapport de synthèse. Par ailleurs, les débats prévus par le gouvernement au sein du Conseil économique et social et de ses émanations régionales se tiendraient du 10 au 31 mars. Les négociations entre la direction de l'entreprise et le gouvernement auraient finalement lieu de la mi-avril à la mi-mai. C. Pa.
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