Orsys joue la carte de l'indépendance

Le chiffre ne cesse d'augmenter : ils auront été 15.000 en 2006 à avoir été formés par la société Orsys aux nouvelles technologies et au management de l'informatique. Des stagiaires de plus en plus nombreux chaque année (ils étaient moins de 8.000 il y a sept ans) travaillant, pour la plupart d'entre eux, dans des grands groupes et des administrations, même si, depuis quelque temps, on observe un afflux de salariés provenant de PME-PMI.L'évolution galopante de la technologie conduit les entreprises à envoyer de plus en plus fréquemment leurs salariés en stage de formation. À charge aussi, pour Orsys, de renouveler sans cesse son offre de services : envoyé à 45.000 exemplaires, son catalogue de cours (il en existe actuellement près de 300) est remis à jour tous les quatre mois, chaque trimestre comportant, en moyenne, 15 % de formations nouvelles.Basée à La Défense (Hauts-de-Seine), au sein même de la Grande Arche - adresse prestigieuse et... visible de loin par les stagiaires ! -, Orsys dispose sur place d'une quarantaine de salles équipées d'ordinateurs. C'est là que sont dispensés les différents cours - tous orientés sur des techniques de pointe - par des animateurs externes. " Une bonne partie de notre savoir-faire réside dans le fait, justement, de sélectionner et de retenir les meilleurs experts dans chaque domaine ", assure Michel Belli, le directeur général. Ils sont environ 300 à travailler très régulièrement avec la société. Celle-ci organise également des séminaires de synthèse de deux ou trois jours dans de grands hôtels : c'était d'ailleurs l'activité d'origine de la société fondée en 1976 par Denis Levy-Willard. C'est par la suite qu'elle s'est développée avec succès dans l'organisation de stages pratiques de 1 à 5 jours, une activité qui représente aujourd'hui 85 % de son chiffre d'affaires. Des cours et des séminaires qui ne sont d'ailleurs pas réservés aux seuls salariés de la région parisienne : Orsys s'est en effet déployée au fil du temps dans plusieurs grandes villes avec des centres de formation à Lyon, Nantes, Rennes, Aix-en-Provence, mais aussi à Bruxelles et à Genève.L'ensemble a représenté un chiffre d'affaires de 15,6 millions d'euros en 2005 et de 18 millions d'euros (estimation) en 2006. Cette montée en puissance ne devrait pas faiblir ces prochaines années : " Nous misons sur une croissance de notre chiffre d'affaires de l'ordre de 15 % par an et sur un résultat d'exploitation avant impôts de 20 % ", confie Michel Belli. " Un autre de nos atouts, et non des moindres, insiste le directeur général, est d'être complètement indépendant des constructeurs et des éditeurs de logiciels. " Aucun contrat, qu'il soit commercial ou capitalistique, ne lie en effet Orsys à l'un d'entre eux.Depuis juin 2005, époque où la société, qui était jusqu'alors à 100 % entre les mains du fondateur et de sa famille, a fait l'objet d'un LBO (rachat avec effet de levier). Le capital est détenu, via un holding, par le fonds d'investissement EPF Partners (45 %), la majorité étant toujours possédée par le groupe familial fondateur, plusieurs cadres étant par ailleurs susceptibles de monter en puissance par le jeu d'actions à bons de souscription d'actions.
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