cite>Adecco avale Deutscher Industrie Service (DIS). Le numéro un mondial du travail temporaire va mettre 648 millions d'euros sur la table pour reprendre le deuxième opérateur allemand du secteur. L'opération lui permet de résoudre son problème de management. Le président de DIS, Dieter Scheiff, va prendre la direction d'Adecco, tandis que son collègue des finances, Dominik de Daniel, assumera les mêmes responsabilités chez son nouveau propriétaire. C'est une des raisons essentielles qui ont justifié l'opération, a souligné hier l'industriel et milliardaire allemand Klaus Jacobs, qui cumule la direction opérationnelle et la présidence du conseil de surveillance depuis qu'il a débarqué, en novembre, le Français Jérôme Caille.Adecco va reprendre dans un premier temps la participation de 29 % de la famille fondatrice Paulmann. Des discussions vont avoir lieu également avec le groupe Voith, qui détient avec 25,6 % du capital une minorité de blocage. Début février, une offre publique d'achat sur le reste du capital sera lancée au même prix, soit 54,50 euros par action. Un niveau qui représente une prime de 17,3 % sur la moyenne des cours de clôture des trois derniers mois et de 7,4 % sur le cours de vendredi."Meilleure acquisition." DIS a été fondée en 1967 et est cotée en Bourse depuis 1997. Pour 2005, la société devrait annoncer un chiffre d'affaires de 305 millions d'euros et un résultat avant impôts de 36 millions. Elle emploie 7.000 salariés dans 160 bureaux et est spécialisée dans le recrutement de personnel qualifié (professionnal staffing). Un secteur à forte marge, qui ne représente que 10 % des ventes d'Adecco et sur lequel il voulait se développer. "C'est probablement la meilleure acquisition du groupe depuis la fondation d'Adecco en 1996", a conclu Klaus Jacobs, qui possède 29,3 % du capital du groupe franco-suisse. Depuis 2002, Adecco a fait onze acquisitions en Europe, en Inde et aux États-Unis. Mais, en Bourse le titre ne s'est pas remis des déboires comptables que le groupe a enregistrés en 2004 outre-Atlantique.Avec le rachat de DIS, Adecco va doubler sa part de marché outre-Rhin, et devenir numéro deux du secteur derrière le néerlandais Randstad Holding (10 % de part de marché). Le groupe franco-suisse va également réduire sa dépendance marché français. Adecco est issue de la fusion entre le suisse Adia et le français Ecco. Il emploie 33.000 personnes, dans 6.600 agences dans le monde, et donne du travail à plus de 700.000 intérimaires par jour.Bénédicte de Peretti, à Munich

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:34

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