Jackpot pour les actionnaires

Avec plus de 40 milliards en poche à l'issue du premier semestre, auxquels viendront s'ajouter, selon toute vraisemblance, 35 milliards supplémentaires d'ici à la fin de l'année, les recordmen du profit sur le CAC 40 n'ont plus qu'à démontrer qu'ils sont capables d'en faire le meilleur usage.Distributions de dividendes. Ces deux dernières années, leurs actionnaires ont été les grands bénéficiaires de la spectaculaire montée en puissance de la profitabilité des uns et du retour à meilleur fortune des autres. Entre les rachats à répétition de leurs propres actions et les distributions de dividendes, les entreprises du CAC 40 ont reversé peu ou prou 25 milliards d'euros à leurs actionnaires en 2004 au titre des bénéfices récoltés en 2003. Cette année, elles viennent de leur distribuer près de 22 milliards d'euros (21,7 milliards précisément) de dividendes au titres des profits amassés en 2004. En revanche, les montants qu'elles ont engagés dans le rachat de leurs propres actions pour le plus grand bien de leurs actionnaires ne sont pas encore connus. Néanmoins, il y a fort à parier qu'ils seront encore supérieurs à ceux de l'an dernier. D'autant que les groupes, comme Total, réputés pour racheter à tour de bras leurs actions ces dernières années ont depuis le début l'année figuré en bonne place sur le registre des déclarations de l'AMF.Autre certitude : la générosité des stars de la cote fera encore les choux gras de leurs actionnaires en 2006. Les sociétés du CAC 40 devraient leur distribuer 27 milliards d'euros, selon les prévisions des analystes compilées par FactSet JCF au titre de l'exercice 2005. Une hausse de 24 % par rapport aux dividendes de l'exercice 2004. Après avoir contraint les siens au régime sec pendant trois années consécutive, Alcatel envisage de renouer avec le service du dividende l'an prochain, au titre de l'exercice 2005.Mais ne nous y trompons pas. Si la part des bénéfices consacrée aux dividendes (pay-out ratio) a atteint 41,8 % en moyenne l'an dernier, ce taux de distribution devrait descendre en deçà de 36 % sur l'exercice 2005 et se stabiliser autour de 35 % au cours des prochaines années, selon les experts. D'autant que dans les états-majors des grands groupes français, l'aversion au risque est aujourd'hui bien moindre. Avec Allied Domecq hier, Aegis et Electrabel aujourd'hui, Pernod-Ricard, Publicis et Suez ont successivement donné le ton : les poids lourds du CAC paraissent bel et bien décidés à se relancer dans de grosses acquisitions.H. M et B.S.
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