Mieux-disant

A lire entre les lignes les déclarations de Matignon et de Bercy, le projet des AGF sur le GAN paraît coller avec les préoccupations d'un gouvernement qui se dit soucieux de favoriser des restructurations industrielles intelligentes. Derrière leur projet, les AGF jouent en fait gros jeu. La compagnie a conscience qu'à moins de muscler rapidement sa force de frappe en France, la fusion Axa-UAP fait peser sur elle une menace de marginalisation. Sans doute peut-elle affirmer qu'elle dispose de solutions de rechange et qu'il n'est pas déshonorant d'être convoitée par le gotha de l'assurance mondiale. Reste qu'à peine un an après sa privatisation, une perte d'indépendance sonnerait comme un échec stratégique majeur. L'enjeu est pour les AGF d'autant plus crucial qu'elles ont face à elles un concurrent allemand, Allianz, qui ne manque pas non plus d'arguments. A l'heure où tout le monde se rend compte qu'en plus des 20 milliards promis par l'Etat pour lui éviter la faillite, il faudra remettre encore beaucoup d'argent dans le GAN, l'assureur allemand peut faire miroiter sa puissance financière. Entre deux mieux-disants, il faudra choisir.
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