La banque allemande IKB, frappée de plein fouet par la crise des crédits immobiliers aux États-Unis l'été dernier, a publié hier un résultat net pour l'exercice 2007-2008 (clos à fin mars) bien moins négatif que prévu, avec une perte limitée à 24 millions d'euros. Une perte de près de 200 millions d'euros avait été envisagée auparavant. Un effet fiscal est à l'origine de cette embellie. Or on sait que la banque doit à ce jour sa survie à la garantie publique reçue en plusieurs tranches sur ses actifs à risque, pour un total de 8 milliards d'euros. Le directeur général, Günther Bräuning , a prévenu hier du risque de nouvelles dépréciations impactant l'exercice en cours. La banque reste assise sur un portefeuille d'actifs à risque de 4,4 milliards d'euros dans ses livres.S'agissant des activités courantes, ce spécialiste du crédit aux PME a dégagé l'an dernier un résultat opérationnel de 140 millions d'euros, contre 115 millions précédemment. Pour autant la banque ne se dit pas à l'abri. L'exercice 2008-2009 qui a démarré le 1 er avril est d'ores et déjà plombé par des coûts de refinancement importants, des frais de conseil pléthoriques et un volume d'affaires tournant au ralenti. Le montant de 9,8 milliards d'euros de l'an passé ne devrait pas être égalé cette année.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:49

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