Les chiffres du premier trimestre ne sont pas bons : en baisse de 6,6 %, les revenus de la Bourse paneuropéenne s'élèvent à 222,6 millions d'euros, un montant inférieur aux attentes. Deux explications à cette contre-performance. La première repose sur un simple effet de base, le premier trimestre 2004 ayant été exceptionnel sur les produits dérivés et pas trop mauvais pour les actions. La seconde tient néanmoins au recul très prononcé de la négociation de produits dérivés, véritable vache à lait d'Euronext depuis l'éclatement de la bulle boursière. Ainsi, l'activité cède 22 % à 75,8 millions d'euros contre près de 100 millions un an plus tôt.Frémissement. La chute de la volatilité ces derniers mois à des niveaux historiquement bas entraîne bien sûr une sérieuse baisse de régime dans le négoce des options, un marché sur lequel Euronext a lourdement investi. Les volumes des options sur actions ont ainsi reculé de 17 % et de 7 % sur les options de taux. Selon Euronext, "un certain frémissement" se fait cependant sentir sur les dérivés à l'aune d'une volatilité plus vivace ces dernières semaines. Il n'en reste pas moins qu'Eurex, filiale de son concurrent de la Bourse de Francfort, tire mieux son épingle du jeu avec un chiffre d'affaires en hausse de 17 % sur le trimestre à 125 millions d'euros.Si l'érosion des volumes sur actions se ralentit, Euronext a pâti de l'uniformisation de ses tarifs entre les différentes places, qui s'est traduit globalement par une baisse des tarifs. Le chiffre d'affaires sur actions se contracte donc de 7,5 % à 51 millions d'euros. Autre fait marquant, l'acquisition de GL Trade permet à Euronext de conforter son pôle "logiciels de marché", qui représente un chiffre d'affaires 50,3 millions d'euros. Malgré ce chiffre d'affaires décevant, Euronext maintient son objectif de l'année d'un excédent brut d'exploitation de 250 millions d'euros.E. B.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:55

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