Pékin, Grand Palais du peuple, 21 décembre 2009. Paul Jacquet, administrateur général de l'Institut polytechnique de Grenoble (INPG), et Huang Daren, président de l'université Sun Yat-Sen de Canton, signent un accord créant l'Institut franco-chinois de l'énergie nucléaire (IFCEN), en présence de François Fillon et de Wen Jiabao, son homologue chinois. L'IFCEN est la troisième implantation française en Chine, après celles de l'École centrale de Pékin en 2005 et de l'Institut sino-européen d'aéronautique en 2007.De fait, les écoles françaises d'ingénieurs exportent en masse leur modèle dans les pays émergents. Cette exportation s'appuie sur une forte tradition internationale des écoles. Centrale Paris impose à ses élèves la maîtrise d'au moins deux langues étrangères et une expérience à l'international d'au moins six semaines. L'Isen recrute des enseignants étrangers et a embauché un agent en Inde pour attirer des élèves de ce pays vers Paris.L'IFCEN sera créé par un consortium français regroupant l'INPG, pilote du projet, l'Institut national des sciences et techniques nucléaires, dépendant du CEA, l'École des mines de Nantes, l'École nationale supérieure de chimie de Montpellier et l'École nationale supérieure de chimie de Paris. Il ouvrira ses portes à la rentrée 2010 et formera 100 à 150 ingénieurs chinois en génie atomique chaque année, « à la française », après classes préparatoires et concours.Quelques mois plus tôt, en septembre 2009, c'est en Inde, qu'a été créé l'Indian Institute of Technology Rajasthan par un autre consortium, regroupant notamment Polytechnique, Centrale, Mines, Supelec, l'Insa de Lyon et l'université d'Orsay. Cet institut forme, également « à la française », 120 futurs ingénieurs spécialisés en informatique, électricité et mécanique. « Le modèle de formation à la française s'exporte bien », reconnaît modestement Paul Jacquet, patron de l'INPG et de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CDEFI), laquelle dispose d'une commission internationale particulièrement active. C.Q.

latribune.fr

01 Mars 2010, 11:51

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