WatchFrog est prêt pour la phase industrielle

Depuis sa création en novembre 2005 à Évry (Essonne), WatchFrog développe une méthode unique utilisant des larves d'amphibiens afin de détecter in vivo la présence de polluants ou de molécules toxiques dans l'environnement et d'en mesurer les effets perturbateurs. « Notre technique consiste à mettre l'eau au contact du têtard et si, après quelques heures, celui-ci devient luminescent, on peut, par simple mesure de la lumière, avoir une idée de la qualité de l'échantillon », explique Grégory Lemkine, PDG de l'entreprise, dont il est un des trois fondateurs et actionnaires majoritaires. WatchFrog utilise des larves dans lesquelles un bio-marqueur a été inséré. « On ne modifie pas la génétique, on se contente d'ajouter un marqueur génétique qui va permettre à l'organisme de s'allumer lorsqu'une fonction biologique est activée », précise Grégory Lemkine.La société de 15 salariés, qui a réalisé 1 million d'euros au cours de l'exercice 2010 arrêté au 31 mars, dispose désormais d'un outil standardisé lui permettant d'industrialiser ses prestations de service. Elle est, ainsi, en état de répondre à une demande croissante provenant non seulement des spécialistes du traitement de l'eau, mais aussi des industriels.Deux accords signésL'entreprise vient de signer deux accords, l'un avec l'Institut Pasteur de Lille pour sous-traiter ses tests et, l'autre, avec Veolia pour la diffusion de ses produits. « Notre méthode est plus rapide et apporte plus d'informations que les tests physico-chimiques ou in vitro. Par ailleurs, en choisissant la construction génétique, on peut programmer la larve pour la faire réagir à certains types de substances », précise Grégory Lemkine.La deuxième étape, pour laquelle WatchFrog cherche à lever 2 millions d'euros dans les mois à venir, porte sur la mise sur le marché d'un équipement de test de terrain : la Frogbox. Un préprototype industriel a déjà été réalisé. Le système connecté sur le circuit de l'eau ou des effluents offre la possibilité d'une surveillance en continu. La Frogbox constituerait un nouveau modèle économique. « Avec cela, nous serons à la fois dans la fourniture d'expertise, mais aussi dans la vente de consommables avec les larves », assure Grégory Lemkine.Patrick Désavie
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.