« C'est mieux que François Chérèque et Bernard Thibault », glisse en forme de boutade un proche à l'issue de la réélection de Laurence Parisot à la présidence du Medef. Elue jeudi pour un mandat de trois ans elle a obtenu 458 voix sur les 488 votants, soit 93,85% des voix, lors de l'assemblée générale de l'organisation patronale. Un succès pour celle qui défend depuis cinq ans les intérêts des entreprises et a su ramener le calme dans son organisation (voir la Tribune du 1er juillet), même si parmi les 600 entrepreneurs réunis à la halle Freyssinet, située dans le XIIIème arrondissement de Paris, certains préfèrent parler de vote «de raison» plutôt que de vote «d'adhésion». «Je me sens honorée. Vos voix m'engagent, elles m'obligent, elles créent une responsabilité plus grande encore. Ensemble nous allons porter haut la voix des entreprises », a indiqué Laurence Parisot à la proclamation des résultats.Dans son discours, la présidente du Medef, a prévenu que la «crise n'est pas terminée avant d'affirmer que «la solution » à cette dernière. « Elle passe par l'entreprise et par la compétitivité des entreprises». Cette compétitivité, elle la veut équitable». «Nous voulons tout simplement faire en sorte que toutes les entreprises aient des chances égales et dire clairement que nous voulons mettre le respect de l'homme au coeur de l'entreprise», a-t-elle expliqué à la presse.Avant le vote, Laurence Parisot avait également appelé ses adhérents à mettre « directement et sans réserve toute notre énergie à promouvoir la lutte contre le chômage, contre les déficits et la dette », elle a pris date pour la prochaine campagne électorale en 2012, « pour que ni l'économie, ni l'entreprise ne soient jamais traités autrement qu'à leur juste place, c'est-à-dire à la première place ». DoléancesAprès avoir brocardé les 35 heures, défendu « l'indispensable réforme des retraites » et soutenu la « nécessaire réduction des dépenses publiques », Laurence Parisot a repris le credo du Medef réclamant toujours moins de charges et de contraintes pour les entreprises.Estimant qu' « on ne change pas une équipe qui gagne », la présidente a décidé de renouveler toutes les personnes qualifiées du conseil exécutif de l'organisation, à l'exception d'Yvon Jacob, nommé «ambassadeur de l'industrie» française. Il sera remplacé par Jean-François Pilliard, délégué général de l'UIMM. I. M.

latribune.fr

02 Juill 2010, 11:26

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