cyclismeLe souhait de David Brailsford est d'avoir la meilleure équipe du monde. » Le patron de la nouvelle écurie britannique Sky est ambitieux et le fait savoir. Recruté cet été, le Français Nicolas Portal l'a bien compris et s'est déjà frotté à ce qui se fait de mieux en matière de préparation. « Le manager veut qu'on soit à la pointe de tout : diététique, préparation mentale, psychologues? » explique l'ancien coureur de la Caisse d'Épargne.Pour arriver à ses fins, Brailsford a mis les petits plats dans les grands. Un budget de 33 millions d'euros, une équipe de 55 personnes autour des coureurs et des partenariats de choix. À commencer par des accords avec l'écurie McLaren pour des essais en soufflerie, ou encore avec Pinarello pour faire évoluer le vélo de chaque coureur. Des méthodes qui ont permis à l'équipe britannique de rafler douze médailles récoltées, dont sept en or, lors des épreuves de cyclisme sur piste des JO de Pékin. Pour le moment, seul le staff de Sky ? parrainée par la chaîne Sky TV, contrôlée par le magnat australien Rupert Murdoch ? et quelques coureurs dont le Danois Kurt-Astle Arvesen, ont rencontré le personnel de McLaren.« ça ne rigole pas ! »Pour les autres, ce début de préparation est surtout l'occasion d'enchaîner les réunions? et de recevoir un iPhone et un MacBook. « Si on a le moindre souci, on appelle son référent à n'importe quel moment », confie Portal. Pour le reste, difficile d'en savoir plus. « On n'a pas trop le droit de rentrer dans le détail, explique Sylvain Calzati, également recruté cet été. L'équipe est un peu secrète. »Et la notion de plaisir dans tout cela ? David Brailsford a tenu à rassurer ses troupes lors de l'entretien annuel de début de saison : « Les outils ne doivent pas enlever le côté humain. On fait du sport avant tout. » Cette réunion durant laquelle chacun des coureurs a pu établir ses objectifs de l'année s'est tenue devant? quinze personnes. « Quand je suis rentré, j'ai été impressionné par le monde. Je me suis dit ??ça ne rigole pas'' », explique Portal. « Ce n'est pas le cyclisme qu'on a connu. C'est beaucoup plus professionnel et plus pointu », reprend Calzati. En matière de dopage, Sky compte bien se mettre à la hauteur de ses recherches. « Je pense qu'ils vont développer au sein de la structure un système de détection », prédit ainsi Calzati. Les coureurs ont déjà subi deux contrôles sanguins durant la préparation. « On connaît les règles du jeu, conclut Calzati. C'est à nous de les respecter, sinon ils nous virent sur-le-champ. » pierrick taisne

latribune.fr

02 Déc 2009, 1:47

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