Comme si la situation n'était pas suffisamment grave, les derniers chiffres mensuels du chômage espagnol confirment l'ampleur du désastre : en janvier, près de 125.000 personnes se sont inscrites dans les agences publiques pour l'emploi. Selon les services publics de l'emploi, le nombre de chômeurs dépasse désormais les 4 millions de personnes, soit 720.000 personnes de plus qu'il y a un an. Il faut remonter à 1996 pour retrouver un nombre aussi important de chômeurs supérieur, selon des données historiques fournies par le ministère du Travail.Ces nouvelles données viennent s'ajouter aux chiffres annuels de l'économie espagnole rendus publics en fin de semaine dernière. Selon l'enquête sur la population active, l'autre indicateur, plus sévère, du marché de l'emploi, 2009 s'est achevée avec un taux de chômage de 18,9 % de la population active.Malgré l'assurance du ministre du Travail espagnol que le chômage aura atteint son point de stabilisation au second semestre, l'état du marché de l'emploi va compliquer la réduction du déficit public qui a atteint, en 2009, 11,4 % du produit intérieur brut. Grâce au plan d'austérité annoncé vendredi par le gouvernement de José Luis Zapatero, le coût de la dette a retrouvé un niveau acceptable (4,02 %), mais reste sujet à caution, d'autant plus que les investisseurs sont échaudés par la situation grecque.recul du PIB en perspectiveEnfin, les dernières prévisions du Fonds monétaire international ne risquent guère de les tranquilliser quant à l'Espagne : l'organisme prévoit en effet qu'en 2010, elle demeurera l'un des rares pays européens en récession, avec un recul du PIB de 0,6 %.L'enchaînement de ces données est propre à permettre au principal parti de l'opposition, le conservateur Parti populaire (PP) de renforcer son avance sur le Parti socialiste au pouvoir qui, selon les derniers sondages, est encore de 2,6 points. Gaëlle Lucas, à Madrid2009 s'est achevée avec un taux de chômage de 18,9 % de la population active.

latribune.fr

02 Févr 2010, 23:48

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