WikiLeaks : coup d'envoi du procès de l'informateur, Bradley Manning

C’est le « procès du siècle » selon son comité de soutien. A partir de lundi, le soldat Bradley Manning comparaît devant une cour martiale sur la base militaire de Fort Meade, dans le Maryland, non loin de la capitale Washington. Le jeune homme de 25 ans, arrêté en Irak il y a trois ans, est accusé de « collusion avec l\'ennemi », en l\'occurrence l\'organisation terroriste Al-Qaïda, pour avoir livré au site internet WikiLeaks des milliers de documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan. Une manifestation de soutien s’est tenue samedi devant la base militaire et d’autres sont prévues chaque jour du procès qui doit durer jusqu’au 23 août.Peine maximale encourue : 154 ans de prison Bradley Manning plaidera coupable de dix chefs d\'accusation sur 22, se déclarant innocent des charges les plus graves de « collusion avec l\'ennemi » ou de « publication sur internet de renseignements militaires en sachant qu\'ils seront accessibles à l\'ennemi. » Il a notamment reconnu « la transmission intentionnelle » d\'une vidéo montrant la bavure d\'un hélicoptère de combat tirant sur des civils en Irak en juillet 2007. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, la peine maximale étant de 154 ans du fait de ce plaider-coupable partiel. Il avait plaidé penser que la publication de ces documents classés sur le site Internet de Julian Assange « pourrait provoquer un débat public sur nos forces armées et notre politique étrangère en général », défendant ainsi sa démarche de « lanceur d’alerte » (whistle-blower). Devenue une icône de la paix aux yeux des partisans de ce mouvement des « whistle-blowers », Bradley Manning a été confiné à l\'isolement pendant près de neuf mois à la prison militaire de Quantico, dans des conditions que le rapporteur de l\'ONU sur la torture avait qualifiées de « cruelles, inhumaines et dégradantes ».Auditions à huis-clos La juge militaire Denise Lind a prévenu qu\'elle interdirait que les plaidoiries s\'orientent sur un débat général sur la politique étrangère américaine. Elle a annoncé que 24 témoins, dont des ambassadeurs, des responsables du Pentagone et du renseignement, s\'exprimeraient à huis-clos. Parmi eux, celui d’un membre du commando ayant participé au raid contre le bunker d\'Oussama ben Laden au Pakistan, qui devrait attester que les informations dévoilées par Manning étaient bien arrivées entre les mains d\'Al-Qaïda.  
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