L'alycastre, un vin venu du large

C'est sur l'île de Porquerolles que le domaine de La Courtade produit l'alycastre. Un vignoble, né au début des années 1980 et qui a pour voisin rien de moins que le domaine d'Ott. Tenant son nom du dragon qui vécut sur l'île, ce rouge mêle 70 % de mourvèdre, 20 % de grenache et 10 % de syrah. Si les deux premiers subissent un éraflage, c'est en grappes entières que le syrah est introduit, ce qui, selon Laurent Vidal, le propriétaire du vignoble, « lui donne un certain croquant ». La cuvaison, d'environ deux semaines, amplifie le goût « de fruits mûrs avec une structure en gant de velours ». Depuis une vingtaine d'années, le vieillissement sous la mer est expérimenté pour une partie de la production : « Toutes les conditions ? température stable, absence de lumière et humidité raisonnable ? sont réunies au fond de l'eau. » Vendue au domaine, la cuvée est également commercialisée via un réseau de distributeurs en Europe et aux États-Unis. L'exportation représente même 45 % de la production, de l'ordre de 12.000 bouteilles par an. Pour Monique Valot, sommelière formée en Suisse et qui a travaillé dans certains établissements étoilés de la région varoise, « c'est un vin qui sent le goût du vent et qui au fil du temps est entré dans la cour des grands. L'air marin et la terre de l'île lui donnent une saveur particulière. Il s'accommode aussi très bien avec les viandes grillées », et, bien sûr, avec la tome de la Vésubie. Laurent Gerra, Mathilde Seigner, Christian Clavier, Jean Rochefort ou encore Maurice Lévy sont des inconditionnels. L. B.
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