Se doter d'installations dernier cri qui ne serviront peut-être jamais. C'est le principe même des installations informatiques en double qui existent dans de très nombreux secteurs où une interruption temporaire de service n'est pas acceptable, comme les banques ou les opérateurs télécoms. C'est pour assurer ce type de services pour le compte de clients qu'IBM investit 25 millions d'euros à Seclin, dans l'agglomération lilloise. Il y construit un site de 10.000 mètres carrés dont le premier client est la Société Généralecute; Générale. Les 5.000 premiers mètres carrés lui sont réservés.Chez IBM, ce service qui sauvegarde les données des clients et leur fournit un environnement de travail pour reprendre leur activité en cas de sinistre est baptisé BCRS (Business Continuity and Resiliency Services). Il pèse plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires et emploie 2.000 personnes dans le monde. « Nous permettons aux entreprises de reprendre leur activité dès qu'un problème important les empêche de fonctionner », souligne Philippe Jarre, directeur de l'activité BCRS pour IBM. Le groupe américain possède ainsi 150 centres de données et compte à disposition de banques 40.000 postes de salles de marché.vendre du conseilDepuis douze mois, IBM a investi plus 300 millions de dollars pour ouvrir une quinzaine de nouveaux centres en Turquie, Chine, Inde, États-Unis et Amérique latine. L'investissement de Seclin s'inscrit dans ce programme. IBM cherche de plus en plus à vendre du conseil avec ces dispositifs de sécurité. « Un bon plan de reprise d'activité commence par un audit, confie Philippe Jarre. De nombreuses entreprises doublent leur salle informatique sans pour autant prendre les bonnes mesures. Nous pouvons les aider à faire l'analyse et à déterminer ce qui est critique. » Avec la globalisation des activités des entreprises, il faut regarder si chaque maillon d'une chaîne logistique possède un plan de reprise d'activité. « En investissant dans de grosses infrastructures, nous pouvons les mutualiser sur plusieurs clients, note Philippe Jarre. Un centre se remplit à 100 % en deux ans. » L'investissement dans la région lilloise devrait être suivi par d'autres implantations dans l'Hexagone. Pascal Boulard

latribune.fr

03 Févr 2010, 23:46

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