Sarkozy confirme son soutien au nucléaire

Un mois et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima, Nicolas Sarkozy s'est déplacé mardi dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe de l'Ouest, à Gravelines (Nord) pour réaffirmer sa foi en faveur de l'atome. Il a promis de « continuer à investir dans le nucléaire civil », gage « d'indépendance » énergétique de la France. « Nous allons continuer d'investir dans le nucléaire pour développer la production d'électricité autonome de la France », a affirmé Nicolas Sarkozy. L'indépendance de la FranceSelon lui, « ceux qui voudraient qu'on arrête le nucléaire n'ont pas le courage de dire aux Français » que dans ce cas, « le prix de l'électricité pour les particuliers serait multiplié par quatre ». « Pendant cinquante ans, nos prédécesseurs ont investi dans cette économie et il faudrait parce qu'il y a eu un tsunami, au Japon, qu'on remette en cause ce qui fait la force de la France, la fierté, l'indépendance de la France ? Ce serait un choix irréfléchi et déraisonnable », a-t-il martelé.Après l'accident de Fukushima, le 11 mars, de nombreuses associations, ainsi que les écologistes d'EELV et certains socialistes, demandent que soit mis un frein au nucléaire civil, voire que l'on abandonne le nucléaire. La France possède 58 centrales nucléaires civiles, qui produisent près de 80 % de l'électricité du pays. « Si je prenais la décision folle de fermer le parc nucléaire français, c'est 45 milliards d'euros qu'il faudrait dépenser. Où trouverait-on cet argent ? », a-t-il également soutenu. Le président a également affirmé que le moratoire proposé par certains était « incompréhensible ». « C'est la dévalorisation du passé, le choix du Moyen-âge », a-t-il dit.« Soit on croit au nucléaire et dans sa sûreté, et dans ce cas-là, on continue à investir dans le nucléaire pour que des jeunes se forment, pour qu'on ait de nouvelles centrales et pour augmenter le niveau de sûreté. Soit on n'y croit pas et dans ce cas, on arrête le nucléaire », a-t-il argué. Nicolas Sarkozy a encore rappelé que toutes les installations nucléaires civiles seraient soumises à un audit. Selon le président, « s'il s'avérait qu'ici ou là il y ait la moindre faiblesse, nous n'hésiterions pas à en tirer les conséquences et à arrêter la centrale qui présenterait des problèmes ». M. C . L. (avec agences)
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