Front uni des acteurs du tourisme dans la gestion de l'après-nuage

La paralysie du ciel aérien européen durant l'une des semaines des vacances de Pâques en raison de l'éruption du volcan islandais a coûté cher aux compagnies aériennes, agences de voyages et tour-opérateurs. Ces professionnels continuent ensemble de se mobiliser pour limiter le préjudice subi par leurs clients dans le but de « sauver au maximum les prochaines vacances ». Mardi, il ont signé, pour la première fois, un accord prévoyant une uniformisation des mesures commerciales, en concertation avec UFC-Que choisir, l'organisation de défense des consommateurs. Les vols secs qui n'ont pas pu être utilisés seront remboursés sans pénalité. Les voyages à forfaits dont les départs n'ont pas eu lieu pourront être reportés dans un délai d'un an. Mais les remboursements se feront au cas par cas. « Huit clients sur dix préfèrent différer leur voyage », se réjouit René-Marc Chikli, porte-parole des tour-opérateurs. 153.000 Français rapatriésCes mesures s'ajoutent à celles prises au plus fort de la crise. « L'ensemble des acteurs du tourisme ont décidé de réagir dans l'intérêt de leurs clients, au détriment de leur intérêts financiers », souligne Georges Colson, le président du Snav, le syndicat des agences de voyages. « Près de 140 vols sont partis à vide », rappelle Lionel Guérin, président de la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande) pour aller chercher les 153.000 Français bloqués à l'étranger. Un effort estimé à environ 11 millions d'euros qui a permis de faire rentrer tout le monde en moins de cinq jours. Un véritable exploit, alors que la grève de la SNCF, qui a perduré malgré la situation exceptionnelle, a accru les difficultés de rapatriement. Les tour-opérateurs français, touchés durant l'une des plus importantes semaines de l'année en terme d'activité (200 millions d'euros de volume d'affaires étaient engrangés sur la semaine), cumulent une perte nette d'une quarantaine de millions d'euros. Le Club Méditerranéeerranée estime avoir perdu à lui seul 5 millions d'euros tandis que Fram chiffre le préjudice à plus de 4 millions. Tous ces professionnels auraient pu se dédouaner auprès de leurs clients en invoquant juridiquement un « cas de force majeur ». Malgré l'ampleur de l'effort financier des intervenants du voyage, cet accord ne règle pas tous les problèmes. De nombreux voyageurs ont engagés des frais d'hôtels, de taxis, de location de voiture, subi des surcoûts de parking dans les aéroports. Ils espèrent désormais être remboursés. Cela ne sera pas possible. Jean-François Rial, président du groupe Voyageurs du Monde, qui a largement participé à la signature de cet accord, estime que les clients ont facilement dépensé entre 400 et 500 euros par jour. Les mesures annoncées hier ne vont donc pas résoudre la totalité des litiges. Une commission composée des signataires de l'accord étudiera donc, au cas par cas, les demandes d'indemnisation. n
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