Selon une étude de Jones Lang LaSalle, les investissements en immobilier logistique se sont effondrés en France de 2.500 millions d'euros en 2007 à 359 millions en 2009. Et un grand nombre d'entrepôts peine à trouver preneur à bail. « Malgré des signes encourageants d'amélioration fin 2009, les fondamentaux restent fragiles. Les prémices d'une véritable reprise ne sont pas encore perceptibles », souligne l'étude. Dans ce contexte, les opérateurs logistiques recherchent, plus que jamais, à baisser leurs coûts immobiliers. Certains promoteurs constructeurs imaginent de voies innovantes. Mais pas n'importe comment. « Tout d'abord, il vaut mieux éviter de construire des bâtiments d'entrepôt low cost. Car leurs coûts d'entretien et de consommation d'énergie seront beaucoup plus élevés qu'avec un bâtiment de bonne qualit頻, conseille Ranald  Hahn, directeur général pour l'Europe du Sud chez ProLogis, un promoteur-constructeur qui comptabilise 35 millions de mètres carrés d'entrepôts dans le monde dont 2,8 millions en France. « Pour notre part, nous considérons qu'un bâtiment doit avoir une durée de vie d'au moins 40 ans. Cela signifie qu'il faut construire plus ??intelligemment''. » À cet égard, ProLogis privilégie les charpentes en bois lamellé-collé qui présentent l'avantage de concilier esthétique, résistance mécanique, résistance au feu et réduction de l'empreinte carbone.Côté conception des bâtiments logistiques, le constructeur ABCD est en train de lancer une offre révolutionnaire, abcd289, qui propose des entrepôts à 289 euros/m2 tout compris (études, honoraires d'architecte, dossier d'autorisation d'exploiter, contrôle technique, étude géotechnique et assurances, sur la base d'un contrat de promotion immobilière...). Soit environ 20 % moins cher que la majorité des entrepôts actuels. L'idée : standardiser au maximum l'entrepôt sur une surface de 24.000 m2 en prenant la palette comme unité de référence. Aménager de grands parcsAutre voie, la mutualisation. « Nous parvenons à de réelles économies en construisant des parcs dotés d'un foncier très important, par exemple pour 100 hectares, explique Ranald Hahn. Avec cette démarche, nous mutualisons l'achat du foncier, qui pèse 10 à 15 % du prix global de l'entrepôt, mais aussi les infrastructures de circulation et les prestations comme le nettoyage. » Autre avantage, de tels parcs deviennent de véritables destinations pour les transporteurs. De quoi mutualiser aussi les camions entre plusieurs locataires. Erick Haehnse

latribune.fr

04 Juill 2010, 23:26

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