Lloyds Banking Group renoue avec les profits semestriels

Lloyds a poursuivi hier l'avalanche des bons résultats semestriels des banques britanniques. Eric Daniels, son directeur exécutif, a annoncé une progression de 6,8 % du chiffre d'affaires par rapport au premier semestre 2009, à 6,911 milliards de livres. Le bénéfice imposable s'est établi à 1,603 milliard (1,8 milliard d'euros) après la perte de 3,957 milliards enregistrée l'an dernier à la même période. Ce retournement plus important que prévu a soutenu l'action en Bourse, dont le cours a grimpé de quelque 50 % depuis janvier. Une très bonne nouvelle pour le gouvernement, qui détient 41 % des parts de la banque. Eric Daniels, auquel son président a clairement réaffirmé son soutien pour éteindre les rumeurs faisant état de son imminent remplacement, s'est déclaré « encore plus optimiste pour la seconde partie de l'année et relativement positif pour les années à venir. Nous estimons que le redémarrage de l'économie est l'option la plus probable mais nous gardons en tête qu'une rechute est possible. Néanmoins, nos critères de distribution de prêts étant restés stricts, nous ne pensons pas qu'une dégradation de l'économie pénaliserait fortement la capacité de nos clients à les rembourser ». octroi de prêts Le montant des prêts accordés par les banques nationales à leurs clients et notamment aux PME demeure d'ailleurs au centre des débats outre-Manche. Le ministre du Commerce a accusé les établissements de crédit « de ne pas agir dans l'intérêt national » alors que leur santé s'est largement améliorée. Lloyds a donc réaffirmé s'être « engagé à prêter 23,7 milliards de livres aux commerces du pays contre 18,7 milliards lors de la même période l'an dernier ». Sur cette somme, seuls 5,7 milliards ont pourtant été dirigés vers les PME.Les prêts accordés aux particuliers ont de leur côté nettement reculé, passant de 16 milliards lors du premier semestre 2007, à 16,8 milliards en 2008, 18,3 milliards en 2009 et seulement 14,9 milliards en 2010. « La presse et le gouvernement devraient pourtant se féliciter que nous maintenions des critères stricts d'octroi de prêts car nous ne voulons pas relancer une nouvelle crise. Nous acceptons neuf demandes sur dix et nous ne pouvons guère faire mieux. » Tristan de Bourbon, à Londre
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