cite>BP a réussi une première étape importante, mercredi, dans son opération « static kill » de bouchage définitif du puits Macondo, celui qui a explosé le 20 avril provoquant une gigantesque marée noir dans le Golfe du Mexique. Le groupe pétrolier avait commencé mardi soir à injecter des boues de forage pour repousser le pétrole au fond du puits avant de pouvoir introduire le ciment qui le bouchera définitivement. Mercredi, il a indiqué que la pression du puits était désormais contenue, ce qui était une condition nécessaire à la phase ultérieure de cimentation. Autre bonne nouvelle pour BP, il semble que les trois quarts des 4,9 millions de barils échappés du puits ont « disparu », selon les autorités américaines. Évaporés, récupérés ou dispersés. Le groupe ne s'en attend pas moins à une facture très salée. Le « Clean Water Act » américain prévoit, en effet, une amende de 1.100 dollars par baril répandu et la note peut même monter à 4.300 dollars par baril si l'enquête montre que BP a commis de graves négligences. Soit un total compris entre 5,4 et 21 milliards de dollars (entre 4,1 et 15,9 milliards d'euros).Cette facture, BP entend bien la partager avec les copropriétaires de la licence d'exploitation du puits Macondo. Mardi, le japonais Mitsui, qui détient 10 % de la licence à travers sa filiale Moex Offshore, a indiqué avoir reçu du groupe britannique une facture de 111 millions de dollars pour le mois de mai, puis une autre de 368 millions pour juin. Un porte-parole du groupe a indiqué à l'AFP que sa société allait « continuer de différer le règlement des factures jusqu'à ce que les causes de l'accident soient complètement révélées ». L'autre partenaire de BP, le pétrolier américain Anadarko, qui possède 25 % de la licence, a lui aussi reçu des factures, de 272 millions de dollars pour mai et de 919 millions pour juin. Il indique avoir « mis en attente » tout paiement à BP « avant la finalisation de plusieurs enquêtes » sur les causes de l'explosion et la marée noire. Anadarko s'est toutefois assuré de 6,5 milliards de dollars de prêts pour le cas où il serait « jugé responsable d'une part des coûts ». O. E.

latribune.fr

04 Août 2010, 23:25

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