Accord sur une reprise des négociations à l'Organisation mondiale du commerce

commerce internationalC'est sur une relance du processus de négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qu'a débouché la réunion ministérielle tenue jeudi et vendredi à New Delhi. Selon Anand Sharma, ministre indien du Commerce, la réunion a marqué une « percée » dans les discussions du cycle de Doha. Ces vastes négociations, qui visent à mettre en place une nouvelle fournée de mesures de libéralisation des échanges commerciaux à l'échelle de la planète, sont au point mort depuis l'année dernière.Chez les autres participants à la réunion, les réactions étaient plus prudentes, mais positives tout de même. « Un des grands résultats, c'est que l'on a très clairement un engagement de tous les participants sur la date limite de 2010 » pour terminer les négociations, explique Lutz Güllner, porte-parole de Catherine Ashton, commissaire européenne au Commerce, interrogé par « La Tribune ».Concrètement, les participants, qui comprenaient les principaux intervenants dans les négociations de l'OMC comme les États-Unis, l'Union européenne, la Chine, le Brésil et l'Inde, ont décidé que les hauts fonctionnaires en charge du dossier se réuniraient le 14 septembre à Genève pour élaborer un programme de travail. En outre, la réunion ministérielle de routine de l'OMC, fin novembre, servira à faire le point sur l'avancée des négociations.enjeu crucialLes problèmes de fond, qui ont conduit au blocage des discussions l'année dernière, n'ont pas été directement abordés. Mais il y a tout de même un consensus sur le fait que les négociations ne doivent pas porter seulement sur les tarifs industriels et l'agriculture, mais aussi sur les services, souligne Lutz Güllner, ainsi que sur la nécessité de ne pas revenir sur le travail déjà accompli au cours des années écoulées.Il reste donc beaucoup à faire pour mener à bien ces négociations censées mener à un développement sensible des échanges commerciaux mondiaux. Un enjeu d'autant plus crucial que les tentations protectionnistes sont grandes en pleine crise économique. L'Inde, en tout cas, qui avait été accusée d'être à l'origine du blocage des négociations l'année dernière, conjointement avec les États-Unis, a saisi là l'occasion de s'affirmer comme une grande puissance responsable. Mais la question de la protection de son agriculture demeure plus sensible que jamais : des milliers de petits paysans ont manifesté lors de la réunion, dénonçant le danger qu'un accord de libre-échange ferait peser sur eux. Patrick de Jacquelot, à New Delh
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