Les constructeurs automobiles japonais retrouvent un optimisme mesuré

Malgré la grave tempête provoquée par les problèmes d'accélérateur et de freins chez Toyota, l'industrie automobile nippone retrouve un optimisme... mesuré. Suzuki a ainsi annoncé vendredi un résultat opérationnel multiplié par trois sur le troisième trimestre de l'exercice fiscal 2009-2010 clos fin mars à 18 milliards de yens (145 millions d'euros), tout en annonçant une révision à la hausse de ses objectifs annuels. Détenu désormais à 19,9 % par l'allemand Volkswagen, il escompte un bénéfice opérationnel de 50 milliards (400 millions d'euros), soit 10 milliards de plus qu'envisagé primitivement. Mazda est certes dans le rouge sur les neuf premiers mois de 2009-2010, mais a pareillement relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année, tablant désormais sur un résultat d'exploitation légèrement positif de 5 milliards de yens (40 millions d'euros) au lieu d'une forte perte. Déjà ça.Même Toyota, en pleine tourmente, s'attend à un bénéfice net de 80 milliards de yens (plus de 600 millions d'euros) sur l'année fiscale, alors qu'il tablait jusqu'ici sur une forte perte de 200 milliards (1,5 milliard d'euros). Honda, qui a affiché mercredi un bénéfice net trimestriel de 135 milliards de yens (1 milliard d'euros) sept fois supérieur à celui enregistré un an plus tôt, a pour sa part quasiment doublé son objectif de bénéfice net pour l'exercice à 265 milliards de yens (2 milliards d'euros). Pour une année de crise, ce n'est pas si mal.Le marché rebondit grâce à la ChineDurement touchées par la crise mondiale en raison de la morosité de leur marché intérieur et de leur forte implantation aux États-Unis, l'un des pays les plus touchés l'an dernier, les constructeurs nippons retrouvent donc des couleurs. Suzuki tire profit du rebond des mini-véhicules, dont il est un des grands spécialistes, principalement en Inde, son premier débouché. Affecté jusqu'à présent par la chute de son chiffre d'affaires, Mazda pronostique désormais une relance de ses ventes mondiales. Tout comme Mitsubishi, l'allié potentiel du français PSA. Les marques nippones profitent globalement de la bonne tenue persistante du marché chinois et des aides gouvernementales dans différents pays (y compris le leur) pour l'achat de modèles plus sobres. Ils comptent aussi tirer parti de la relance du marché américain en ce début d'année calendaire, sauf Toyota qui souffre des incidents enregistrés sur ses véhicules. Les constructeurs japonais améliorent aussi leurs perspectives de résultats, grâce à leur réduction des coûts, notamment en recherche et développement. Ce qui, à plus long terme, pourrait freiner leur sortie de nouveaux modèles et obérer leurs croissance.
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