Christine Lagarde se félicite du projet obligataire parisien

Le projet de création d'une plate-forme obligataire paneuropéenne basée à Paris a franchi ce mercredi une nouvelle étape avec la réunion du Haut Comité de place (HCP). Après plusieurs mois de réflexions, le cahier d'expression des besoins des utilisateurs publié le 26 avril dernier y a été présenté à la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui s'est « félicit[é]e de cette initiative de place ». Signe de la dynamique d'échanges positive créée par ce projet, une réflexion sera d'ailleurs prochainement engagée pour développer l'industrie de la gestion d'actifs française (voir encadré).Concrètement, le projet vise à créer une « bourse » obligataire permettant « la négociation d'obligations en euros d'entreprises européennes ». Pour l'instant, seul l'opérateur de marché NYSE Euronext a indiqué son intention de répondre à l'appel à projets, sur lesquels le comité Cassiopée, institué la semaine dernière et présidé par Sylvain de Forges, donnera un avis public. « Il y a souvent eu des tentatives de dupliquer le modèle action, mais la grande variété de titres obligataires a conduit à des marchés de gré à gré. L'initiative du groupe Cassiopée est une vraie nouveauté en soi car tous les divers types d'intervenants sur ces marchés se sont pour la première fois mis d'accord ensemble sur dix-huit caractéristiques précises qu'ils souhaitent tous voir mises en oeuvre », explique Sylvain de Forges.cruellement fait défautSelon le cahier d'expression des besoins, le projet prendrait la forme d'une plateforme alternative au sens de la directive MIF, en vigueur depuis novembre 2007. Surtout, il « appliquerait des règles de transparence pré et postexécution et de reporting  ». En clair, offrir via un carnet d'ordre et une cotation continue un degré d'information publique qui a cruellement fait défaut aux marchés obligataires, littéralement gelés après la faillite de Lehman Brothers. La future structure devrait en outre être adossée à une chambre de compensation afin de garantir la bonne fin des opérations. Elle devrait aussi bénéficier du dynamisme des émissions de sociétés françaises sur le marché primaire. Avec comme objectif de faire de Paris une concurrente de Luxembourg dans le domaine obligataire.Le coordonnateur des travaux Paris Europlace a ainsi fait le bilan de l'engagement pris par les entreprises françaises lors du HCP du 18 janvier dernier de faire enregistrer 50 % de leurs émissions obligataires à Paris d'ici 2011. Au 15 avril, plus de 20 milliards d'euros étaient enregistrés sur la place, soit environ 35 % des émissions de l'année. « Une inflexion significative et une première étape » selon Arnaud de Bresson, secrétaire général de Paris Europlace. nle projet « appliquerait des règles de transparence pré et postexécution et de reporting ».
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