Transat Jacques Vabre  : le vent souffle plus fort que la crise

voileSur les dernières éditions, on avait entre 30 et 35 bateaux. Là, on n'en aura que 20 au départ. » À l'heure de faire les comptes, Pierre Bojic, le directeur général de Pen Duick, la société organisatrice de la Transat Jacques Vabre, est catégorique. La 9e édition de la célèbre course transatlantique en double, dont le départ est prévu dimanche (à 14 heures), a été touchée par la crise. « Notre budget d'organisation a baissé de 20 % à 30 %. Mais dans l'ensemble, on est tout de même assez préservé, nuance-t-il. La course va pouvoir se tenir. C'est déjà une belle satisfaction lorsqu'on sait que de nombreux événements de voile ont récemment été annulés ou reportés. »Cette année, les participants s'élanceront du Havre pour rallier Puerto Limon, au Costa Rica. Parmi eux, des marins tels que Michel Desjoyeaux (lauréat en 2007), Vicent Riou, Armel Le Cléac'h, Roland Jourdain ou encore Jean Le Cam. Un plateau particulièrement relevé. « Sur le plan sportif, on a réussi à conserver l'intérêt de la course », se félicite Pascal Tanchoux, le directeur de la communication de Kraft Foods France (la maison mère de la marque Jacques Vabre). Pour mettre sur pied une course attrayante, les organisateurs ont pu compter sur le soutien de leurs principaux sponsors. « La plupart de nos partenaires nous ont suivis, confirme Bojic. Tout était déjà présigné depuis un an. Aucun d'entre eux ne s'est retiré depuis. En revanche, beaucoup ont décidé de réduire leurs budgets d'accompagnement. »« trait d'union »Malgré la conjoncture, les entreprises sont elles aussi encore nombreuses à investir dans la voile. Engagé aux côtés de Kito de Pavant depuis deux ans, le Groupe Bel, spécialisé dans la fromagerie, a développé tout un programme de communication interne autour de son voilier. « On est implanté dans 27 pays donc on utilise notre bateau comme trait d'union entre nos différentes filiales, explique Guillaume Jouet, le directeur de la communication. On le fait voyager dans le monde entier à la rencontre de nos collaborateurs. C'est quelque chose de très intéressant pour nous. » Le fabricant de La Vache qui rit a mis en place de nombreuses animations autour de la transat. Les employés du groupe ont notamment été invités à donner leur empreinte de pouce, leur nom et leur lieu de travail, afin de créer des autocollants apposés ensuite sur le mât du bateau. 7.000 d'entre eux se sont prêtés au jeu. La couverture médiatique dont profite la Transat Jacques Vabre a permis d'attirer des marques de tailles plus modestes. C'est le cas de Prince de Bretagne. « On a décidé de faire du sponsoring parce qu'on avait moins de moyens, résume Emmanuel Descoux, son directeur marketing. Auparavant, avec ce qu'on allouait à nos actions publiques, on pouvait faire 100 publicités par an sur TF1. Ce n'est pas avec ça qu'on développe la notoriété d'une marque. Il fallait qu'on s'associe à un événement qui fasse parler de nous. »Le producteur de légumes ne s'y est pas trompé. Car bien que touchée, la Transat Jacques Vabre n'est pas prête de couler?
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