PucesIntel reprend 50 ingénieurs de Freescale à Toulouse. Ils travailleront à l'intégration du processeur Atom dans des systèmes de téléphonie sans fil.Intel a annoncé la semaine dernière la reprise de cinquante ingénieurs qui travaillaient chez Freescale près de Toulouse. Techniquement, il s'agit de la signature de nouveaux contrats de travail chez Intel, qui reprend une partie des locaux et de l'outillage spécialisé du fabricant de semi-conducteurs embarqués (essentiellement pour l'automobile).« Nous allons développer à Toulouse une activité de recherche et développement autour de notre processeur Atom, explique Stéphane Nègre, directeur général d'Intel France. Cela concernera principalement l'intégration du processeur dans des solutions de téléphonie ou de connexion sans fil. » Intel n'a pas caché qu'il entendait positionner son processeur Atom sur d'autres marchés que la micro-informatique. Le groupe veut l'imposer dans certains produits grand public, comme les décodeurs pour la télévision. Il vise aussi les tablettes Internet et des applications dans l'automobile : système de navigation, monitoring à distance pour les assurances ou les services des constructeurs. Pour étendre les champs d'application du processeur Atom, Intel a conclu en mars un accord avec le taiwanais TSMC. Ce dernier pourra l'utiliser dans ce qu'on appelle des « systems on a chip » ou SOC, c'est-à-dire des systèmes complets sur une seule puce.Les 50 ingénieurs de Freescale renforcent l'équipe de recherche de 25 personnes qu'Intel a constituée en début d'année à Sophia Antipolis. « Nous avions un petit bureau qui faisait de la normalisation de nos produits sans fil pour l'Europe, explique Stéphane Nègre. Nous avons étendu les activités de Sophia pour que nous puissions y faire de la recherche et développement sur la téléphonie sans fil, principalement de l'intégration de processeur et de modem. Toulouse aura les compétences nécessaires pour la téléphonie sans fil de troisième et quatrième générations. »Fort de ces deux structures de recherche, Intel pourrait aller plus loin. « Nous avons été séduits par la politique volontariste du gouvernement d'attirer de grandes sociétés en France pour conduire un effort de recherche et développement », affirme Stéphane Nègre. Selon nos informations, Intel pourrait s'installer sur le Plateau de Saclay. Pascal Boulard

latribune.fr

07 Oct 2009, 1:35

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