MATÉRIAUXLes fabricants de matériaux de construction, durement affectés par la crise mondiale, qui a entraîné, dans certains pays, un effondrement de l'immobilier neuf et affecté le secteur du bâtiment, commencent à entrevoir le bout du tunnel. Bruno Lafont, le PDG de Lafarge, a indiqué hier que « le troisième trimestre [qui s'est soldé pour son groupe par un recul des ventes de 20 %, à 4,25 milliards d'euros, et un plongeon du bénéfice net de 38 %, à 404 millions, Ndlr] marque peut-être un point bas ». La baisse de la demande de ciment adressée à Lafarge, très liée à l'activité économique, a ralenti à 8 % au troisième trimestre, contre 10 % au deuxième.réduction de la detteS'il s'attend à ce que le premier semestre 2010 demeure un défi sur les marchés matures, le premier cimentier mondial indique qu' « un redressement des volumes pourrait se dessiner à partir du second semestre 2010 », lié à l'amélioration de la conjoncture et aux multiples plans de relance qui favorisent les infrastructures. Le réseau spécialisé de recherche Euroconstruct misait en juin sur une baisse limitée à 1 % de la production dans la construction en 2010 dans quinze pays ouest-européens, après une dégringolade de 7,5 % en 2009.Dans ce contexte difficile, Lafarge, qui avait lancé en début d'année une augmentation de capital et engagé un plan d'économies pour renforcer sa structure financière, a ramené sa dette nette à 14,6 milliards d'euros à ce jour contre 17,8 milliards fin 2008. Dans un secteur où près du tiers des coûts sont fixes, Lafarge compte atteindre dès 2010 son objectif de réduction de coûts de 400 millions d'euros, programmé initialement au terme de la période 2009-2011. S. Sa.

latribune.fr

07 Nov 2009, 1:57

Partager :