Avec la Compagnie des Wagons-Lits, Newrest prend le train en marche

La société toulousaine Newrest vient de reprendre au groupe Accor 60 % de l'activité restauration de la Compagnie des Wagons-Lits, créant ainsi l'entité Newrest Wagons Lit, dont le périmètre s'étend sur la France, l'Italie, l'Autriche et le Portugal. Pour l'entreprise dirigée par Olivier Sadran, ce rachat est stratégique. « Avec cette opération, nous nous positionnons à plus long terme sur le marché du ferroviaire, explique-t-il. Il va y avoir sur ce segment un grand nombre d'appels d'offres entre 2012 et 2014, comme celui de la SNCF. Ce qui nous laisse le temps de nous préparer pour pouvoir y répondre. » Spécialiste du catering aérien et des bases de vie, Newrest a construit une partie de son activité sur la vente en embarqué, notamment sur les vols moyen-courriers. Un métier connexe à celui du ferroviaire. « Que ce soit pour l'aérien ou le ferroviaire, la vente à bord possède les même spécificités, poursuit Olivier Sadran. Dans les deux cas, il faut analyser de façon très fine et réactive les besoins des consommateurs en fonction de leurs profils et des destinations qu'ils empruntent : les voyageurs d'un vol Paris-Marrakech n'ont pas les mêmes attentes que ceux d'un Paris-Venise, par exemple. » Présent dans 33 paysPour travailler sur ce développement, Newrest lance un pôle merchandising et marketing géré par un trio. Didier Leblanc, directeur général Wagons-Lits, s'occupera du fer, tandis que Philippe Tetu, d'Airshop Solutions (filiale de Newrest spécialisée dans le Tax Free et Duty Free), s'empare de l'aérien. Pascale Pérez, ancienne PDG du groupe Derichebourg, rejoint Newrest pour chapeauter ce nouveau pôle. Ce dernier visera les marchés services et restauration embarqués des trains à grande vitesse, partout où ils se développent : Argentine, Maroc, Arabie saoudite. Des destinations où Newrest est déjà bien implanté via ses autres branches. L'entreprise de 12.800 salariés est en effet présente dans 33 pays sur les cinq continents. Dans le catering aérien, elle travaille avec plus de 200 compagnies, dont Air France. Son chiffre d'affaires devrait passer de 407 millions d'euros en 2009 à 450 millions pour 2010, hors activité Wagons-Lits. Si le montant de la cession par Accor n'a pas été communiqué, la Compagnie des Wagons-Lits générerait un volume d'affaire de près d'une centaine de millions d'euros sur cette activité restauration. À terme, l'objectif est bien de progresser sur ce secteur pour « accompagner la croissance des marchés sur les TGV », conclut Olivier Sadran. De quoi redonner du tonus à la Compagnie des Wagons Lits, vénérable institution fondée en 1872.Martin Venzal, à Toulouse
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