Face à la Chine, pourquoi ne pas fusionner Etats-Unis et Canada en "Canamerica" ?

\"Canamerica\". C\'est le nom d\'un État qui n\'existe pas encore... à part dans l\'esprit de Diane Francis. Dans son dernier livre (1), sorti le 27 septembre, cette célèbre journaliste américano-canadienne vante les bienfaits d\'une fusion éventuelle entre ses deux pays d\'origine. Dans son ouvrage, l\'écrivaine sexagénaire dénonce le risque de voir la Chine asseoir, sur le long terme, son emprise sur le Canada et les États-Unis.\"Le FMI a prédit qu\'en 2018, l\'économie chinoise sera plus forte que celle des États-Unis. Combinée avec l\'Inde, le Japon et les quatre Tigres asiatiques - Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong-Kong -, l\'économie chinoise sera plus puissante que celle du G8 (moins le Japon). Au lieu de continuer à suivre la route du déclin, nos deux nations devraient tracer un nouveau chemin ensemble\", résume l\'auteur en quatrième de couverture.Diane Francis dénonce les tactiques de prise de contrôle de la Russie et de la Chine, qui s\'intéressent de près aux ressources de l\'océan Arctique, situé notamment en bordure du Canada, qui en détient une partie.> Gros projet gazier pour PetroChina au Canada.\"Ils sont comme des loups à la porte (...) On sait qu\'ils ont un objectif. Leur but est de pénétrer dans les plus grands et plus riches marchés: ceux des États-Unis et de l\'Union européenne\", commente la journaliste interrogé par ses collègues du magazine américain Foreign Policy.\"Le Canada est la périphérie des États-Unis, comme la Turquie est celle de l\'UE. Les Chinois commencent à faire du business dans l\'Union européenne par la périphérie : Bulgarie, Turquie... Ils viennent juste d\'obtenir un gros contrat dans l\'aviation et le contrôle du trafic aérien. Ils construisent des ponts, ils construisent des routes...\", énumère l\'écrivaine.Diane Francis s\'inquiète pour l\'avenir des deux alliés américains. \"Sans changement (...) le Canada restera endormi et vulnérable. Les États-Unis continueront à faire faillite en achetant du pétrole à l\'étranger et des biens bon marché à l\'Asie\".En effaçant leur frontière, le Canada gagnerait une armée qui pourrait protéger ses ressources de l\'invasion étrangère et des investisseurs pour développer le pétrole, le gaz naturel et l\'exploitation minière dans les zones isolées du nord du pays.Les États-Unis, de leur côté, auraient accès à 13% des réserves mondiales de pétroles non-découvertes et à 30% des réserves mondiales de gaz non-découvertes. C\'est du moins ce qu\'estime l\'auteur, qui se défend... de tout protectionnisme.(1) Merger of the Century: Why Canada and America Should Become One Country.
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