Les Mulliez entrent par la grande porte dans l'énergie renouvelable

La nouvelle est symptomatique et le mouvement devrait faire école : la famille Mulliez, figure emblématique de la distribution, a décidé d'investir dans l'énergie renouvelable. À cet effet, elle vient de trouver un accord avec les fondateurs de Voltalia, société inscrite au Marché Libre parisien et spécialisée dans la production d'électricité à base d'énergie renouvelable. Cet accord prévoit notamment la création d'une société holding dont les Mulliez détiendront 49 % et dans laquelle ils investissent 28 millions d'euros. Les fondateurs de Voltalia seront majoritaires dans cette entité qui détiendra entre 55 % et 60 % de la structure cotée en Bourse et valant actuellement environ 50 millions.Voltalia, inscrit sur le Marché Libre depuis mai 2006, est aussi bien développeur que producteur d'électricité à partir de centrales utilisant, selon les projets, la source la mieux adaptée : hydraulique, éolien, biomasse ou solaire. En 2008, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros et un résultat net de 2,2 millions. Sa puissance installée est de 27 mégawatts et 16,5 mégawatts sont en cours de construction. « Ce partenariat est avant tout entrepreneurial. Compte tenu des nombreux projets que nous avons à long terme, il était indispensable de nous associer à quelqu'un ayant les mêmes visées que nous et qui sache quelles sont nos contraintes », soutient Robert Dardanne, le président de Voltalia. De fait, les distributeurs sont très au courant des contraintes juridiques et administratives requises pour l'ouverture de magasins. Voltalia rencontre exactement les mêmes pour construire ses centrales électriques. Robert Dardanne reconnaît d'ailleurs volontiers qu'il était aussi en négociation avec des partenaires financiers. Il a préféré un acteur industriel.Voltalia est déjà présent au Brésil, en Grèce et outre-mer via cinq unités. Il projette d'en construire sept autres. Projet que l'entrée de la famille Mulliez va bien sûr favoriser. Sachant que la construction d'un mégawatt éolien coûte 1,3 million d'euros et celle d'un mégawatt solaire 3,5 millions. « La distribution est un secteur qui consomme beaucoup d'énergie. Il est donc normal que ses principaux représentants regardent de près la façon d'aborder cet aspect via toutes ses composantes environnementales », convient Robert Dardanne.manne à long termeEn associant la famille Mulliez à son capital, le patron de Voltalia se dote donc de moyens supplémentaires pour mettre en ?uvre ses projets. Il s'assure aussi une manne récurrente pour le long terme, l'entreprise ayant dans ses bagages un portefeuille de 100 ouvertures de centrales, dont plusieurs au Brésil, où Robert Dardanne a décelé un gros potentiel de développement. Lorsque cette opération sera bouclée (elle devrait être effective d'ici à la fin de l'année), les dirigeants regarderont l'opportunité de transférer la valeur sur un autre marché boursier plus en vue, comme Alternext. Depuis son inscription en Bourse en 2006, Voltalia avait déjà réussi à lever 27 millions d'euros. Elle devrait vite passer à la vitesse supérieure. nl'accord prévoit la création d'une société holding dans laquelle les Mulliez investiront 28 millions d'euros.
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